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La hausse des taux réels mondiaux améliore les perspectives des grandes capitalisations
Florian Ielpo, PhD
Head of Macro, Multi Asset
points clés.
Les marchés anticipent actuellement un maintien des taux réels en territoire positif sur le long terme, marquant un changement structurel majeur dans l’environnement économique
Ce phénomène s’étend au-delà des Etats-Unis, avec quelques exceptions notables comme le Japon, où les taux à court terme restent négatifs
Ce nouvel environnement de taux réels transforme la dynamique des marchés, notamment en érodant la prime historique des petites capitalisations au profit des grandes entreprises.
Les récentes décisions des banques centrales, en particulier celles de la Réserve fédérale américaine (Fed), ont attisé les fluctuations des marchés et fortement alimenté la volatilité des prévisions économiques mondiales. La politique monétaire, qui influe sur les attentes des investisseurs, façonne directement la trajectoire des taux d’intérêt, en particulier des taux réels.
Cette évolution est cruciale, car les taux réels déterminent le coût du capital et, partant, les contraintes économiques mondiales. Où en sommes-nous dans les anticipations de taux réels, et quelles en sont les implications pour les marchés ? Notre dernier article de Simply put de l’année 2025 analyse les répercussions des variations des taux réels sur l’économie mondiale et sur les perspectives des investisseurs. Ce sujet avait déjà été traité, en septembre 2021, dans le premier article de Simply put qui évaluait les trajectoires des taux réels.
La structure par échéance des taux réels évolue principalement selon deux dimensions : le niveau général des taux, qui oscille entre des valeurs positives et négatives, et l’inclinaison de la courbe, qui connaît des phases de pentification et d’aplatissement. La figure 1 illustre ces fluctuations structurelles aux Etats-Unis sur une longue période, en se concentrant plus particulièrement sur les taux réels instantanés pour différentes échéances. Ces taux réels à terme instantanés fournissent des indications précieuses sur les attentes du marché quant aux trajectoires futures des taux réels, un élément essentiel pour interpréter le sentiment des investisseurs.
Les graphiques mettent en évidence trois configurations distinctes :
les périodes où les taux réels de différentes échéances s’alignent en territoire positif, comme observé en 2006, 2017 ou 2022 ;
les phases où la courbe demeure ascendante, mais avec des taux à court terme négatifs, généralement à la suite de chocs économiques majeurs, comme ceux de 2008 et 2020 ;
la configuration actuelle, qui représente une période de transition entre ces deux états, caractérisée par une restructuration progressive de la courbe, où les taux à court terme diminuent plus rapidement que les taux à long terme.
Aujourd’hui, la structure par échéance est à la fois ascendante et positive, ce qui envoie un signal clair : les marchés anticipent des taux réels positifs tant pour la période actuelle que pour les périodes à venir. Cette configuration suggère implicitement une politique moins accommodante à long terme de la part de la Fed. En outre, il est loin d’être certain que cette tendance soit limitée aux Etats-Unis.
FIGURE 1. Evolution des taux réels aux Etats-Unis : 2004-2025 et 2020-20251
La figure 2 illustre des calculs similaires pour les courbes de rendement européennes et japonaises. Notre observation est globalement la même, avec toutefois une nuance pour le Japon, où la structure par échéance des taux réels est redevenue ascendante. Alors qu’elle est positive en Europe, elle reste négative au Japon pour les échéances inférieures à 10 ans.
Là aussi, un signal fort se dégage : les taux réels à long terme de ces économies devraient se situer en territoire restrictif. Ce constat s’applique plus ou moins à l’ensemble des économies du G10. C’est donc officiel : l’ère des taux réels négatifs est révolue, ce qui aura probablement des répercussions en matière d’investissement, à commencer par les petites et moyennes capitalisations.
FIGURE 2. Evolution récente des taux réels dans la zone euro et au Japon2
Historiquement, les petites capitalisations ont souvent surperformé les grandes entreprises sur le long terme3, mais cette prime a tendance à s’éroder dans un environnement caractérisé par des taux réels élevés et une courbe des rendements pentue. La figure 3 illustre ce point de deux manières :
Depuis 2004, l’environnement le plus favorable aux petites capitalisations américaines (analysées ici en termes long/short) est celui d’une structure par échéance des taux à terme clairement ascendante tout en se situant des niveaux bas (en général, inférieurs à 1%). La situation actuelle, combinant des taux réels élevés et une structure par échéance pentue, ne profite que légèrement aux petites et moyennes capitalisations, sans nécessairement les pénaliser de manière significative. Ce n’est certainement pas un environnement qui leur permet de se distinguer.
En examinant le profil des taux réels aux Etats-Unis, au Japon, en Suisse et en Europe de 2021 à 2025, nous observons un phénomène similaire, cette fois-ci sur la base de la performance long-only. Les données montrent que, dans les pays où les taux réels sont restés bas (comme le Japon ou la Suisse), les petites capitalisations ont mieux résisté que les grandes entreprises. A l’inverse, aux Etats-Unis ou en Europe, où les taux réels sont plus élevés, les grandes capitalisations dominent.
A l’approche de 2026, nous devons garder à l’esprit que cette nouvelle structure par échéance des taux réels pourrait avoir une incidence sur la concentration des performances du marché, en prolongeant la forte progression des grandes capitalisations. Une baisse inattendue des rendements réels pourrait remettre en cause ce scénario et justifier la diversification au détriment de la concentration.
FIGURE 3. Performance des petites capitalisations sur la base des taux réels aux Etats-Unis (2004-2025) et par pays (2021-2025)4
Ce contexte de taux réels est particulièrement pertinent pour nos stratégies en prévision de l’année 2026. Des taux réels élevés au cours de la prochaine décennie devraient contribuer à raviver l’intérêt pour les obligations, quelque peu délaissées ces dernières années. Des taux réels élevés peuvent également se traduire par des rendements significatifs pour les actions, comme illustré ci-dessus, tout en présentant le risque d’un ralentissement qui renforce l’attrait d’une combinaison d’actions et d’obligations. Les taux réels représentent également une opportunité en soi, mais compte tenu de leurs effets « macro » sur les marchés financiers, il ne faut pas sous-estimer les risques potentiels de ce scénario.
En d’autres termes, Simply put, le marché anticipe des taux réels positifs à très long terme, un élément à surveiller de près à l’approche de 2026.
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Indicateurs macro/en temps réel
Nos indicateurs en temps réel propriétaires de dernière génération dédiés à la croissance mondiale, à l’évolution inattendue de l’inflation et des politiques monétaires au niveau mondial sont conçus pour suivre la progression récente des facteurs macroéconomiques qui animent les marchés.
Nos indicateurs en temps réel montrent actuellement que :
Notre signal de croissance s’est renforcé en Chine, tandis que les autres régions sont restées stables ou ont affiché un léger déclin L’indicateur mondial en temps réel a légèrement augmenté à la faveur de l’amélioration des données
En Chine, notre signal d’inflation a également grimpé, tandis qu’il a baissé dans la zone euro et aux Etats-Unis, où il s’est approché du seuil de 50%
Notre signal de politique monétaire a baissé, en particulier aux Etats-Unis Cependant, l’indicateur en temps réel pour la Chine a augmenté pour atteindre les 50%.
Indicateurs en temps réel pour la croissance mondiale : évolution à long terme (à gauche) et récente (à droite)
Indicateurs en temps réel pour l’inflation mondiale : évolution à long terme (à gauche) et récente (à droite)
Indicateurs en temps réel pour la politique monétaire mondiale : évolution à long terme (à gauche) et récente (à droite)
Note explicative : l’indicateur en temps réel de LOIM rassemble différents indicateurs économiques à un moment précis, afin de déterminer la probabilité de survenance d’un risque macroéconomique donné, comme la croissance, les surprises en matière d’inflation et les surprises en matière de politique monétaire. L’indicateur en temps réel va de 0% (croissance faible, surprises en matière d’inflation modérées et politique monétaire accommodante) à 100% (croissance forte, risque élevé de surprises en matière d’inflation et politique monétaire restrictive).
afficher les sources.
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1 Sources : Bloomberg et LOIM. Décembre 2025. Uniquement à titre indicatif.
2 Sources : Bloomberg et LOIM. Décembre 2025. Uniquement à titre indicatif.
3 Banz, Rolf. « The relationship between return and market value of common stocks », Journal of Financial Economics, Vol. 9, numéro 1, mars 1981.
4 Sources : Bloomberg et LOIM. Décembre 2025. Uniquement à titre indicatif. La performance passée ne saurait garantir les résultats futurs.
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