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Des données contradictoires sur le marché de l’emploi américain pourraient-elles annoncer un ralentissement économique ?
Florian Ielpo, PhD
Head of Macro, Multi Asset
points clés.
Une révision substantielle des récents chiffres de l’emploi a changé la donne sur le marché américain, où les créations de postes ont cédé la place aux suppressions, et révèle une divergence entre les différents indicateurs
Il est crucial de bien comprendre comment les deux principales mesures du marché de l’emploi, à savoir l’« Establishment Survey » (enquête auprès des entreprises, hors secteur agricole) et la « Household Survey » (enquête auprès des ménages), sont calculées
Par le passé, une divergence entre ces deux indices a souvent précédé un net ralentissement économique, constituant ainsi un signal d’alarme que les investisseurs multi-actifs seraient avisés de surveiller.
Le récent licenciement de la directrice du Bureau américain des statistiques du travail, institut de statistique phare des États-Unis, a logiquement fait les gros titres. Erika McEntarfer a été limogée à la suite de la publication des chiffres sur les créations d’emplois dans le pays pour le mois de juillet 2025. Si les données de juillet n’étaient pas particulièrement mauvaises, elles s’accompagnaient d’une forte révision à la baisse des deux mois précédents. L’ampleur de cette révision a transformé le marché de l’emploi américain, où les créations de postes ont cédé la place aux suppressions entre mai et juin 2025. Donald Trump a donc choisi de s’en prendre à la messagère, une approche certainement hâtive qui ne résout pas le problème sous-jacent.
Le mystère réside dans l’écart entre les chiffres de la création d’emplois et le taux de chômage. Les créations suggèrent une détérioration du marché de l’emploi, mais le taux de chômage, calculé de façon indépendante, contredit cette statistique et envoie un signal différent. Pourtant, ces indicateurs visent tous les deux à évaluer la santé du marché de l’emploi.
L’écart entre ces deux indicateurs statistiques découle des différences entre les méthodes de calcul. À ce stade du cycle économique, ces différences méthodologiques fournissent des informations cruciales sur la réalité de l’emploi aux États-Unis et ont des implications significatives pour la croissance, l’inflation et la politique monétaire à l’avenir.
Cette semaine, Simply put pose la question : le marché de l’emploi américain est-il ou non en bonne santé ?
Aux États-Unis, la santé du marché de l’emploi est mesurée par deux enquêtes. La première, l’« Establishment Survey » (enquête auprès des entreprises, hors secteur agricole), interroge environ 131’000 entreprises sur le nombre de personnes qu’elles emploient et agrège leurs réponses. La deuxième, la « Household Survey » (enquête auprès des ménages), interroge directement 60’000 ménages, leur demandant s’ils occupaient un emploi au moment de l’enquête.
Bien que ces deux enquêtes poursuivent le même objectif, leurs résultats peuvent s’écarter de manière significative. Quatre différences principales sont à relever :
Les travailleurs occupant plusieurs emplois sont comptabilisés plusieurs fois dans l’enquête auprès des entreprises, mais une seule fois dans l’enquête auprès des ménages.
Les travailleurs non déclarés sont exclus de l’enquête auprès des entreprises mais inclus dans l’enquête auprès des ménages.
L’enquête auprès des entreprises peut faire l’objet de révisions substantielles, car les petites entreprises peuvent y répondre avec un certain retard, notamment lorsqu’elles sont au creux du cycle.
Un afflux massif de travailleurs étrangers légalement employés fait augmenter les chiffres de l’enquête auprès des entreprises dans une plus grande mesure que ceux de l’enquête auprès des ménages, en raison d’une rotation plus faible de l’échantillon dans cette dernière.
Ainsi, lorsque l’enquête auprès des entreprises révèle une forte croissance de l’emploi qui ne se retrouve pas dans l’enquête auprès des ménages, plusieurs explications sont possibles. Commençons par l’immigration. Les nouveaux immigrants qui trouvent un emploi sont rapidement pris en compte dans l’enquête auprès des entreprises, mais il faut plus de temps pour qu’ils soient correctement représentés dans l’échantillon des ménages. Vient ensuite le fait d’occuper plusieurs emplois. Face à l’augmentation du coût de la vie (inflation), les travailleurs sont de plus en plus nombreux à prendre un deuxième emploi. En conséquence, le nombre de créations d’emplois (comptabilisées dans l’enquête auprès des entreprises) augmente alors que le nombre de personnes en activité (comptabilisées dans l’enquête auprès des ménages) reste le même.
Il est extrêmement difficile d’identifier pourquoi les deux statistiques diffèrent, car les facteurs explicatifs sont eux-mêmes changeants. Peut-être serait-il plus simple de chercher à savoir si la dernière révision en date de l’enquête auprès des entreprises reflète une convergence des deux indicateurs.
La figure 1 compare les indicateurs du chômage établis à partir de chacune de ces enquêtes. L’enquête auprès des ménages produit directement un ratio entre les chômeurs et la population active (définition du taux de chômage). Dans l’enquête auprès des entreprises, il faut aller plus loin et examiner l’écart entre l’emploi total et la population active, qui offre un autre moyen de calculer le taux de chômage.
Le graphique illustre une évolution globalement cohérente : les deux courbes montent et descendent à peu près en même temps. Cependant, quelques différences persistent :
Durant les années 1970, l’enquête auprès des ménages a augmenté plus rapidement que celle auprès des entreprises lors des phases de détérioration économique. Cela a été le cas notamment pendant les deux chocs pétroliers de 1974 et 1979.
Nous observons une différence similaire en 2001 et en 2008, la courbe des ménages dépassant là aussi celle des entreprises.
L’écart entre ces deux statistiques pourrait bien avoir une valeur informative et être corrélé à des chocs économiques majeurs. Plus récemment, nous avons constaté ce que la plupart des analystes macroéconomiques savent déjà : jusqu’à présent, l’enquête auprès des entreprises offrait une image plus positive de l’emploi aux États-Unis que le taux de chômage ne le faisait, d’où l’inquiétude déclenchée par la hausse de ce taux l’année dernière, qui, selon la règle de Sahm, est corrélée à un risque de récession. Que révèle donc cet écart entre les indicateurs sur la situation actuellement en vigueur aux États-Unis ?
GRAPHIQUE 1. Indicateurs du chômage tirés de l’enquête auprès des entreprises et de l’enquête auprès des ménages
Des signaux réels et de fausses alertes
La figure 2 compare les phases de récession aux États-Unis avec l’écart entre les deux enquêtes sur le chômage. Lorsque cet écart est négatif, l’enquête auprès des ménages indique un scénario moins favorable que l’enquête auprès des entreprises. Comme le graphique le montre, l’écart est devenu fortement négatif lors des grandes récessions qui ont touché les États-Unis. Cela a notamment été le cas lors de la double récession des années 1980, de la crise de l’investissement du début des années 1990, ainsi que lors des récessions de 2001 et 2008. Bien entendu, ce type de statistique peut également générer de faux signaux, comme en 1977 et en 1984-1985. Depuis peu, la tendance s’est de nouveau détériorée.
Historiquement, les faux signaux sont rares lorsque l’écart entre les deux points de données est proche de 1,5%, mais les futures révisions des données pourraient modifier le niveau actuel. Néanmoins, il convient de ne pas oublier que ces deux enquêtes peuvent produire des résultats très différents et que cet écart peut nous fournir des informations utiles sur les risques affectant l’économie américaine. En l’état actuel des choses, il constitue un signal d’alarme clair que seules les données concrètes pourront confirmer ou réfuter.
GRAPHIQUE 2. Écart entre l’enquête auprès des entreprises et l’enquête auprès des ménages lors des récessions aux États-Unis
Implications en matière d’investissement pour les investisseurs multi-actifs
À l’instar de ces dernières semaines, le scénario global reste encore fermement positif pour le marché actions, mais nos signaux restent axés sur la modération. Certes, les tendances sont favorables pour les actions, mais le semblent moins pour les obligations en termes de duration. Selon notre modèle de risque, la volatilité des actions est proche de ses moyennes à long terme et celle des obligations poursuit sa lente normalisation. Pour finir, notre indicateur de propension au risque montre depuis peu des signes de rebond, suggérant que l’opinion du marché pourrait rapidement se renverser.
En d’autres termes, Simply put, les indicateurs du chômage aux États-Unis émettent des signaux contradictoires. Cette divergence pourrait signaler une détérioration du marché de l’emploi.
Pour en savoir plus sur notre philosophie d’investissement multi-actifs fondée sur les risques, veuillez cliquer ici.
Indicateurs macro/en temps réel
Nos indicateurs en temps réel propriétaires de dernière génération dédiés à la croissance mondiale, à l’évolution inattendue de l’inflation et des politiques monétaires au niveau mondial sont conçus pour suivre la progression récente des facteurs macroéconomiques qui animent les marchés.
Nos indicateurs en temps réel montrent actuellement que :
Notre indicateur de croissance mondiale a reculé cette semaine, dans plusieurs secteurs différents, principalement en raison d’une baisse de l’indicateur chinois..
Nos signauxd’inflation sont restés stables, à des niveaux élevés mais en baisse.
Les signaux tirés de notre indicateur de politique monétaire ont diminué et l’indicateur chinois est passé sous le seuil des 50%.
Indicateurs en temps réel pour la croissance mondiale : évolution à long terme (à gauche) et récente (à droite)
Indicateurs en temps réel pour l’inflation mondiale : évolution à long terme (à gauche) et récente (à droite)
Indicateurs en temps réel pour la politique monétaire mondiale : évolution à long terme (à gauche) et récente (à droite)
Note de lecture : les indicateurs en temps réel de LOIM rassemblent différents indicateurs économiques à un moment précis, afin de déterminer la probabilité de survenance d’un risque macroéconomique donné, comme la croissance, les surprises en matière d’inflation et les surprises en matière de politique monétaire. L’indicateur en temps réel va de 0% (croissance faible, surprises en matière d’inflation modérées et politique monétaire accommodante) à 100% (croissance forte, risque élevé de surprises en matière d’inflation et politique monétaire restrictive).
afficher les sources.
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1 Bloomberg et LOIM. Au 14 août 2025. Uniquement à titre indicatif.
2 Bloomberg et LOIM. Au 14 août 2025. Uniquement à titre indicatif.
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