Investissement durable : le point de vue des détenteurs d’actifs

Investissement durable : le point de vue des détenteurs d’actifs

points clés.

  • A l’occasion du Transition Investment Summit organisé par LOIM à Londres, les investisseurs ont partagé leur point de vue sur l’état actuel de l’investissement durable 
  • Ils ont transmis un message clair : la transition vers la durabilité reste un investissement incontournable à long terme, malgré le tumulte politique ou le recul des performances et le scepticisme à court terme
  • En tout état de cause, une telle mission peut être améliorée de différentes façons, ont affirmé les investisseurs. Tout d’abord, devrions-nous réévaluer l’efficacité des termes largement employés pour parler de durabilité ? 

En quoi les attitudes vis-à-vis de l’investissement durable ont-elles changé dans le climat actuel ? Plusieurs investisseurs ont partagé leurs opinions lors d’une table ronde menée dans le cadre du Transition Investment Summit, organisé par LOIM à Londres.

Cette table ronde était animée par Nicholette MacDonald-Brown, Head of Sustainable Equities de LOIM, et réunissait Emma Wall, Head of Platform Investments pour Hargreaves Lansdown ainsi que Mark Fawcett, CEO de Nest Invest.

Au cours d’une conversation axée sur la réélection de Donald Trump, l’évolution des attentes des marchés et les freins à la performance, les investisseurs ont expliqué pourquoi ils étaient encore convaincus que la durabilité n’était pas une question secondaire ou une mode passagère, mais restait au contraire un élément fondamental de toute décision d’investissement.

Regardez cette vidéo pour découvrir les points de vue des principaux orateurs du Transition Investment Summit:

« Nous pouvons négliger une large partie de la rhétorique en provenance des Etats-Unis et nous concentrer sur les domaines où nous pouvons créer de la valeur pour nos membres, tout en ayant un impact sur le changement climatique. »

Mark Fawcett,
CEO, Nest Invest 

 

Lire aussi : Les investisseurs se concentrent sur les changements systémiques lors du Transition Investment Summit (en anglais)

Gérer le tumulte politique

Pour commencer, Nicholette MacDonald-Brown a cherché à savoir si les conversations en interne ou avec les clients avaient évolué en raison des changements politiques et des messages émanant de l’administration américaine, qui ont été perçus comme hostiles à la transition vers le « net-zéro ».

Les participants ont admis que cela a eu un impact. Pour eux, la situation actuelle mettait les gestionnaires face à des choix difficiles, en particulier ceux situés aux Etats-Unis.

« Néanmoins, au bout du compte, en Afrique, 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité, il y a là une formidable opportunité d’investissement », s’est réjoui Mark Fawcett. « Nous pouvons donc négliger une large partie de la rhétorique en provenance des Etats-Unis et nous concentrer sur les domaines où nous pouvons créer de la valeur pour nos membres, tout en ayant un impact sur le changement climatique. »

Insistant également sur l’importance de l’alignement et de la cohérence philosophique, ils ont rappelé que les difficultés d’aujourd’hui contribuent à distinguer ceux qui sont véritablement engagés en faveur des questions de durabilité de ceux qui ne le sont pas.

Un principe de placement de base

L’un des thèmes récurrents était la nécessité d’éviter de cloisonner la durabilité. Elle doit au contraire être intégrée à chaque décision d’investissement.

« L’investissement durable n’est pas un énième produit », a affirmé Fawcett. « Il doit faire partie de notre ADN. »

D’accord avec cette idée, Emma Wall a expliqué que l’investissement durable n’était pas seulement une bonne action, mais aussi une action rentable.

« Au bout du compte, nous sommes tous ici pour être les gardiens du patrimoine des gens », a-t-elle rappelé. « Ils souhaitent un certain rendement ajusté au risque. Les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance et les efforts d’atténuation des risques doivent donc occuper une place centrale dans leur philosophie d’investissement. »

Lire aussi : Comment la thématique du « net-zéro » profite-t-elle aux investisseurs?

Les investisseurs ont souligné la nécessité d’un cadre d’investissement durable et cohérent entre les différentes régions. Ils ont également expliqué que l’engagement constituait la stratégie de choix permettant de favoriser le changement.

« Notre principale stratégie ne passe pas par le désinvestissement », a affirmé Fawcett. « Elle consiste à essayer d’avoir un dialogue, d’avoir de l’influence, de travailler avec d’autres détenteurs d’actifs pour avoir un impact. Mais c’est difficile. C’est vraiment très compliqué. »

Les échanges ont également porté sur les classes d’actifs. Les marchés privés sont ainsi considérés comme à même de générer davantage d’impact au bénéfice de la transition. Emma Wall a indiqué que les investisseurs particuliers acceptent souvent des horizons d’investissement plus longs sur les marchés privés, ce qui correspond à la nature des investissements durables.

Repenser la terminologie

Nicholette MacDonald-Brown et Emma Wall sont tombées d’accord sur le fait que les termes traditionnellement employés pour parler de durabilité n’étaient pas efficaces.

« Je supprimerais toute notion d’investissement durable, toute référence aux facteurs ESG, même au changement climatique et au réchauffement », a défendu Emma Wall. Elle plaide au contraire pour mettre l’accent sur les résultats et sur le véritable sens de la durabilité : la valeur durable. « Je pense que cela transformerait la mission et l’engagement. »

En accord avec cette idée, Nicholette MacDonald-Brown a également proposé d’utiliser le terme « persistant » à la place de « durable ».

« Ce que l’on cherche vraiment, ce sont des entreprises qui seront persistantes, dans une économie qui sera “net-zéro” et respectueuse de la nature, car il ne pourra pas en être autrement, » a prédit Nicholette MacDonald-Brown.

Le message était unanime : l’investissement durable n’est pas un phénomène de mode ou une déclaration politique, c’est un impératif à long terme. Malgré le tumulte, les revers et le scepticisme, ces détenteurs d’actifs ne reviennent pas sur leurs engagements. Ils ont au contraire placé la durabilité au cœur de leur philosophie d’investissement.

« Notre point de vue sur les facteurs ESG a évolué, tout comme celui du reste du monde. Pourtant, au bout du compte, nous pensons que notre responsabilité est de gérer les risques ESG aux côtés de tous les autres risques pour nos membres », a conclu Mark Fawcett. « L’objectif est d’intégrer l’investissement durable aux investissements réalisés tout au long de la vie d’une personne. »

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