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Pour les investisseurs « net-zéro », pourquoi l’Europe est-elle l’économie la plus propice à l’investissement ?
Mona Shah
Senior Sustainability Strategist
Ilona Echenard
Sustainability Strategist
points clés.
L’engagement juridique de l’Union européenne en faveur du « net-zéro », combiné à sa base industrielle solide, fait de l’Europe un chef de file mondial de la transition mondiale vers un avenir plus durable
Le modèle économique efficace du bloc, ses engagements politiques fermes, ainsi que sa législation claire et sa stratégie industrielle favorable sont renforcés par sa volonté de donner la priorité à l’énergie propre, aux infrastructures « net-zéro » et à l’efficacité énergétique
L’Europe offre de formidables opportunités aux investisseurs qui recherchent une exposition à long terme à la transition « net-zéro », qui soit alignée sur les politiques actuelles, par le biais d’entreprises ancrées dans une économie à vocation industrielle.
Dans un monde de plus en plus influencé par les impératifs climatiques et les incertitudes géopolitiques, parfois contradictoires, l’Europe se distingue par la stabilité de ses politiques et l’alignement de son industrie sur les investissements « net-zéro ». Si les Etats-Unis excellent en matière d’innovation technologique et de dynamisme du secteur privé, la politique de l’actuel gouvernement risque néanmoins de freiner la progression du pays vers un avenir plus durable. L’Europe, en revanche, intègre l’action climatique dans son ADN économique, offrant ainsi un terrain propice aux investisseurs tournés vers l’avenir.
Un modèle économique « net-zéro » efficace
La solide base industrielle de l’Europe est profondément ancrée dans les secteurs subissant la transformation la plus importante dans le cadre de la transition « net-zéro ». L’industrie manufacturière et la construction représentent environ 40% du PIB de l’Union européenne (UE). Les secteurs de l’énergie et des transports y contribuent quant à eux à hauteur de plus de 10%1. De ce fait, le bloc plus directement exposé aux pressions liées à la décarbonation et y est plus réactif.
GRAPHIQUE 1. Emissions par secteur industriel en Europe2
Solidité des engagements politiques et de la réglementation
Un large consensus au sein de l’opinion publique et entre les différents partis politiques pose des bases solides pour la transition vers une économie plus durable en Europe. Il est appuyé par un arsenal d’engagements politiques et de réglementations, notamment le Pacte vert pour l’Europe, le règlement pour une industrie « zéro net », le paquet « Ajustement à l’objectif 55 », la législation sur les émissions des véhicules et le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM), ainsi que par un système d’échange de quotas d’émission bien développé.
Pacte vert pour l’Europe. Inscrit dans le droit l’engagement en faveur du « net-zéro » d’ici 2050, alloue un tiers du budget et du Fonds pour la relance de l’UE, propose un large éventail de thèmes d’investissement dans tous les secteurs et est structuré de façon équitable dans une optique d’inclusivité.
Système d’échange de quotas d’émission (SEQE-UE). Renforce la compétitivité des solutions à faibles émissions de carbone et établit un signal de prix pour les investisseurs, en fixant un prix clair pour les émissions de carbone (USD 80 à 100 la tonne en 2024). (Voir figure 2).
Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF). Offre un avantage concurrentiel aux producteurs à faibles émissions de carbone implantés dans l’UE, permettant de contrebalancer les importations bon marché et à fortes émissions, et met sur un pied d’égalité les projets à faibles émissions, favorisant ainsi l’investissement.
Interdiction des voitures à moteur à combustion. Exigence juridique stipulant que toutes les voitures et camionnettes neuves vendues dans l’UE devront être « zéro émission » d’ici à 2035 (et émettre 55% de CO2 en moins d’ici à 2030), qui garantit la suppression progressive des véhicules à moteur à combustion interne.
GRAPHIQUE 2. Hausse du coût des émissions (EUR par tonne de CO2) propice à l’atténuation en Europe3
Infrastructures « net-zéro » et efficacité énergétique
La politique sans précédent de l’UE en matière de dépenses en capital dans les infrastructures énergétiques et l’efficacité énergétique réduisent le risque lié à un alignement sur les objectifs climatiques pour les investisseurs à long terme. Elle est soutenue par une simplification des procédures d’autorisation des projets « net-zéro ». Le bloc investit plus de dix dollars dans les énergies propres pour chaque dollar investi dans les combustibles fossiles, l’un des ratios les plus élevés au monde4. En 2023, l’UE a consacré USD 110 milliards à la production d’énergie renouvelable, ainsi que USD 65 milliards aux réseaux électriques, soit une augmentation de 20% en glissement annuel5. Les investissements dans le stockage d’énergie et la flexibilisation de la demande (afin de soutenir l’électrification et d’améliorer la résilience du réseau) sont eux aussi importants.
Une stratégie industrielle claire pour les technologies propres
Elaboré en réponse à la loi américaine « Inflation Reduction Act » sur la réduction de l’inflation et à la position dominante de la Chine dans les technologies propres, le règlement pour une industrie « zéro net » établit une feuille de route claire et propice à l’investissement, qui vise à accroître la production nationale d’un large éventail de technologies propres. Il offre une sécurité politique et une visibilité de la demande pour le solaire photovoltaïque et thermique, l’éolien terrestre et offshore, le stockage d’énergie, le captage et le stockage du carbone (CSC), les technologies de réseau et les pompes à chaleur. Il cherche également à sécuriser l’accès aux matières premières essentielles et aux capacités de stockage du CO2.
GRAPHIQUE 3. Part de la capacité de production mondiale de technologies propres par région, 20246
Diminution constante des émissions
Les émissions de l’UE ont atteint un pic il y a 35 ans et ne cessent de diminuer depuis. Entre 1990 et 2023, elles ont chuté de 37%. Ce recul s’explique par une diminution de la demande en énergie, le déploiement des énergies renouvelables et les changements structurels dans l’industrie et les transports, ainsi que par des températures hivernales plus douces. Et surtout, le PIB du bloc a augmenté de plus de 68% au cours de la même période.7
GRAPHIQUE 4. Emissions par habitant de l’UE inférieures à celles de la Chine et des Etats-Unis8
Cas pratique : une entreprise industrielle européenne facilitant le « net-zéro »
Dans l’univers d’investissement de nos stratégies TargetNetZero (TNZ) figure une entreprise industrielle européenne notée AA, située au croisement entre la politique climatique de l’UE et les investissements du secteur privé dans les infrastructures et l’industrie manufacturière.
Cette grande multinationale joue un rôle crucial dans la réalisation des objectifs de décarbonation ambitieux de l’UE, et ce de deux façons :
directement, par le biais de contrats gouvernementaux pour la digitalisation des systèmes de signalisation et de contrôle, garantissant ainsi l’alimentation électrique, les télécommunications et la sécurité
en tant que bénéficiaire de quotas et de budgets carbone, grâce à ses solutions pour l’industrie lourde et les initiatives d’efficacité dans les secteurs à fortes émissions.
Cette entreprise propose notamment des solutions digitales sophistiquées pour l’industrie manufacturière, sous forme de répliques virtuelles d’objets physiques qui facilitent une innovation rapide, peu coûteuse et peu risquée. Grâce à ces « jumeaux digitaux », les clients de l’entreprise peuvent mener leurs activités de recherche et développement tout en exploitant les données en temps réel pour mettre au point et optimiser leurs processus de production, réduisant ainsi leurs déchets et prolongeant la durée de vie de leurs produits.
Bien qu’elle ne soit pas encore un « glaçon »9, cette entreprise présente un carnet de commandes en pleine croissance qui offre une excellente exposition aux éléments clés de la transition « net-zéro », tels que l’électrification, l’amélioration du réseau, la mobilité intelligente et les infrastructures digitales. L’interconnexion entre ces éléments génère de puissantes synergies. Par exemple, la mobilité intelligente repose à la fois sur les infrastructures digitales et sur l’électrification, qui elle-même bénéficie des réseaux intelligents rendus possibles par ces infrastructures.
L’un des principaux défis auxquels l’entreprise est confrontée réside dans le fait que la quasi-totalité de ses émissions relève du scope 3. Pour remédier à cette situation, elle devra décarboner sa chaîne d’approvisionnement en dialoguant avec ses fournisseurs, en adoptant des matériaux bas carbone et en passant à l’énergie renouvelable.
En termes de crédit, l’entreprise présente une performance stable, avec un cash-flow libre sous-jacent systématiquement positif, ce qui est rassurant compte tenu du niveau actuellement élevé des taux d’intérêt.
Un bouquet croissant d’énergies propres
La plupart des pays de l’UE affichent une forte proportion d’énergie produite à partir de sources propres, qui reste en hausse constante. La suppression progressive du charbon joue un rôle clé dans l’adoption des énergies propres, le solaire ayant dépassé la houille en tant que source d’électricité en 202210. La France et la Suède, qui ont produit respectivement 94% et 98% de leur électricité à partir de sources renouvelables ou nucléaires en 2023, se distinguent dans ce domaine. Dans l’ensemble du bloc, les installations solaires et éoliennes ont quadruplé depuis 2013, atteignant une capacité installée de 80 mégawatts (voir figure 5).
GRAPHIQUE 5. Installations solaires et éoliennes annuelles en expansion rapide en Europe au cours de la dernière décennie11
Les Etats-Unis sont-ils en retard ?
Malgré leurs prouesses technologiques et leur secteur privé plus puissant qu’en Europe, les Etats-Unis sont confrontés à des défis structurels pour atteindre le « net-zéro » :
Economie dominée par les services. Des secteurs tels que l’immobilier, les services professionnels, l’assurance, la finance et la santé contribuent de manière significative au PIB américain, tandis que l’industrie manufacturière et la construction représentent une plus petite part. Cela favorise l’innovation, mais limite l’exposition à une décarbonation efficace12.
Politiques insuffisantes. Bien qu’elle soit officielle, la loi américaine « Inflation Reduction Act » sur la réduction de l’inflation ne prévoit pas de réduction spécifique des émissions. En outre, les Etats-Unis n’ont pas encore mis en place un mécanisme fédéral pour la tarification du carbone. Dans un environnement politique polarisé, les politiques peuvent être affaiblies par des décrets ou des coupes budgétaires.
Obstacles à l’adoption des énergies renouvelables. En dépit d’un vaste potentiel, la fragmentation des réglementations fédérales, étatiques et locales, qui facilite les goulets d’étranglement et les conflits liés à l’affectation des terres, entrave le développement de l’éolien et du solaire à échelle commerciale et freine le déploiement des améliorations du réseau.
Bouquet énergétique moins propre. Aux Etats-Unis, les émissions ont culminé aux alentours de 2007, mais ont depuis baissé de manière irrégulière. En l’absence de politique fédérale de suppression progressive du charbon, les combustibles fossiles représentent encore 20% de la production d’électricité dans le pays.
GRAPHIQUE 6. Europe en avance sur les Etats-Unis dans la transition « net-zéro », à plusieurs niveaux13
Conclusion : l’avantage « net-zéro » de l’Europe
Dans un monde où la politique climatique est en passe de devenir une politique industrielle, l’Europe ne se contente pas de rattraper son retard, mais prend la tête de la course. La région offre de formidables opportunités aux investisseurs qui recherchent une exposition à long terme à la transition « net-zéro », qui soit alignée sur les politiques actuelles, par le biais d’entreprises ancrées dans une économie à vocation industrielle. La clarté de la réglementation, le soutien public et politique, ainsi que la stratégie industrielle du continent européen en font, à notre sens, un pilier de toute stratégie sérieuse d’investissement « net-zéro ».
3 Our World in Data. Dernier accès : juin 2025. La performance passée ne saurait garantir la performance future. Uniquement à titre indicatif.
4 Banque européenne d’investissement. Dernier accès : juin 2025.
9 « Glaçon » est le terme par lequel nous désignons les entreprises œuvrant dans des secteurs à forte intensité de carbone qui ont mis en place des plans et objectifs de décarbonation crédibles.
13 analyse LOIM. Remarque : tCO2e = tonnes d’équivalent dioxyde de carbone. Uniquement à titre indicatif.
informations importantes.
Réservé aux investisseurs professionnels.
Le présent document est une communication d’entreprise et est exclusivement destiné aux investisseurs professionnels.
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