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Le capital naturel : la pierre angulaire de notre économie
Notre économie s’est emballée et se trouve déséquilibrée. Nous pouvons clairement observer des problèmes croissants tels que le changement climatique et la crise du plastique. Mais à un niveau plus fondamental, c’est notre relation avec la nature qui est de moins en moins durable.
Aujourd’hui, plus de 50 % de notre économie dépend modérément ou fortement du capital naturel1. Le capital naturel comprend toutes les ressources naturelles de la terre telles que nos sols, forêts, réserves en eau, minerais et minéraux. Ces ressources constituent également la base de divers services écosystémiques, parmi lesquels la pollinisation - un service qui contribue à produire jusqu’à USD 577 milliards de récoltes agricoles, mais qui se trouve maintenant menacé par le déclin des populations d’insectes2. Même constat dans l’industrie pharmaceutique, qui représente USD 1 000 milliards et où 63 % des nouveaux médicaments reposent sur des produits naturels, à présent exposés au déclin de la biodiversité3. Le capital naturel protège également nos villes, constitue le socle de notre industrie touristique et contribue à la valeur de nos biens immobiliers.
S’il est vrai que de nombreux secteurs économiques dépendent de la nature pour survivre, ils montrent aussi une certaine propension à la détruire. Nous vivons dans une économie linéaire, basée sur le modèle « prendre-utiliser-jeter » qui repose sur l’exploitation de grandes quantités de capital naturel. Nous extrayons près de 92 milliards de tonnes de ressources naturelles chaque année - ce qui équivaut à peu près aux deux tiers du poids du mont Everest - pour soutenir notre industrie et nos modes de vie axés sur la consommation4. Une grande partie de ces matériaux sont brûlés en tant que combustibles fossiles, se perdent dans le système en raison d’un manque d’efficacité, ou sont gaspillés ; moins de 9 % des ressources sont recyclées dans l’économie5.
À cause de ce modèle économique, nous avons franchi quatre des grandes limites planétaires. Tout comme un bilan de santé nous indique si nous avons dépassé les limites de la prudence en matière de pression artérielle, de cholestérol ou de poids corporel, ces limites planétaires définissent jusqu’à quel point la société peut fonctionner sans compromettre sa sécurité. Aujourd’hui, notre modèle économique nous a conduits sur un territoire incertain et périlleux, menacé par le changement climatique, la disparition d’espèces et d’habitats ainsi que la perturbation des cycles chimiques. À l’image d’un diagnostic d’hypertension ou de cholestérol, si nous ne changeons rien, le pronostic n’est pas bon. Pour améliorer notre bien-être collectif, nous devons absolument nous débarrasser de nos mauvaises habitudes.
Chez Lombard Odier, nous pensons que nous devons passer d’une économie gaspilleuse, inefficace, inéquitable et sale à une économie CLIC™, de l’anglais Circular (Circulaire), Lean (Efficient), Inclusive (Inclusif) et Clean (Propre). Pour ce faire, nous devons commencer par repenser notre approche du capital naturel.
Premièrement, pour mieux mettre à profit la capacité régénératrice de la nature, nous devons identifier le potentiel inexploité de la bioéconomie circulaire. Dans l’industrie de la construction, par exemple, jusqu’à 20 % de l’acier et du béton peuvent être remplacés par le bois, une ressource entièrement renouvelable6. Si la nature nous fournit déjà de la nourriture, des textiles et des matériaux de construction, nous avons besoin de formes d’agriculture, de pêche et de sylviculture plus durables pour tirer pleinement parti de ces activités. Il s’agit en effet d’éviter qu’elles ne cannibalisent le capital naturel dont elles dépendent. De nouveaux modèles commerciaux se construisent autour de produits naturels innovants, tels que les polymères et composites d’origine biologique, destinés aux produits de tous les jours et à la production de bioénergies neutres en carbone.
Deuxièmement, nous devons investir dans un mode de production plus efficient afin de mieux préserver le capital naturel et atténuer les effets négatifs. Aujourd’hui, 26 % de l’acier et 41 % de l’aluminium sont perdus au cours des processus de fabrication7. De nouveaux procédés de production, tels que la fabrication additive, pourraient venir à bout de ces pertes. De même, une transition vers une économie centrée sur le résultat à travers l’économie du partage (par exemple, transport d’un point A à un point B) plutôt que la possession personnelle (par ex. un véhicule) peut radicalement réduire les besoins matériels. Un tel modèle permettrait de mobiliser jusqu’à 4 500 milliards d’USD d’actifs qui dorment en ce moment dans nos garages, nos bureaux et nos tiroirs8. Ces révolutions, combinées aux progrès réalisés dans le domaine de la gestion et du recyclage des déchets, contribuent non seulement à préserver le capital naturel, mais offrent également des possibilités d’investissement dans tous les secteurs.
La digitalisation et l’innovation technologique offrent la plupart des éléments dont nous avons besoin pour créer de meilleures solutions et de nouvelles applications basées sur la nature. Entre-temps, le passage à une économie zéro émission nette incitera à réévaluer l’importance du capital naturel, des matériaux neutres en carbone et des opportunités liées au piégeage du carbone (élimination du carbone de l’atmosphère à travers le reboisement, la bioénergie, les pratiques de gestion des terres et autres).
La biomasse de la planète se régénère à un rythme d’environ 19 % par an9: le capital naturel constitue donc un actif extraordinairement productif. Les activités d’exploitation et de préservation de ce potentiel unique sont vitales pour notre économie, sans compter qu’elles recèlent un riche panel d’opportunités d’investissement innovantes.
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