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La science et l’innovation à grande échelle au service de la circularité du plastique
Christopher Tritten
Head of Private Equity
Felix Philipp, PhD
Senior Research Analyst, Materials and Circularity Lead
points clés.
La stratégie de private equity Plastic Circularity de LOIM a investi dans Bloom Biorenewables1, qui transforme les plantes en éléments de base servant à la fabrication du plastique. L’équipe a également participé à divers événements organisés dans le secteur au mois de mai et animera une conférence sur l’innovation dans le plastique le 12 juin, à Paris.
Des capitaux significatifs ont déjà été déployés pour la circularité du plastique en 2025, notamment par IKEA1, qui promet de consacrer EUR 1 milliard aux infrastructures de recyclage, et par Dow, qui a investi dans Xycle, le spécialiste du recyclage chimique et avancé.
Du côté des innovations, une nouvelle joint-venture vise à améliorer l’accès aux matières premières de qualité pour le recyclage chimique, et la multinationale énergétique OMV1 a entièrement commercialisé sa technologie brevetée ReOil® pour la première fois.France, ainsi que l’élargissement des règles de responsabilité du producteur en Espagne, afin d’inclure les emballages industriels et commerciaux.
Malgré le revirement du contexte politique, les investissements des leaders de l’industrie et les innovations scientifiques promouvant la circularité se maintiennent. Dans l’édition de mai de Plastic wrap, nous passons en revue les principales transactions et avancées technologiques qui favorisent la croissance d’une chaîne de valeur circulaire du plastique.
Transactions et investissements
1. LOIM investit dans Bloom Biorenewables1
Notre stratégie Plastic Circularity a récemment participé au tour de financement de série A de CHF 13 millions de Bloom Biorenewables. La chimie biosourcée innovante de cette société suisse transforme les plantes afin de donner naissance à des produits variés, allant des plastiques aux parfums. Les fonds levés serviront à industrialiser les processus de la société, concevoir sa toute première unité de production à échelle commerciale et accélérer son entrée sur le marché.
2. IKEA s’engage à investir EUR 1 milliard pour atteindre la circularité totale d’ici 2030
Ingka Group, la division d’investissement d’IKEA, a annoncé son intention d’investir EUR 1 milliard dans des projets de recyclage afin d’atteindre son objectif de « circularité totale » d’ici 2030. Les fonds seront affectés à des entreprises spécialisées dans les infrastructures de recyclage des produits IKEA, notamment les articles en plastique et les matelas. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie de durabilité du groupe, qui par ailleurs vise à atteindre le « net-zéro » sans compensation d’ici 2050.
3. Dow effectue un investissement stratégique dans Xycle
The Dow Chemical Company1 a pris une participation dans Xycle, spécialiste du recyclage chimique et avancé implanté à Rotterdam, aux côtés de Polestar Capital1, ING, Invest-NL et Vopak. Les fonds ainsi levés par Xycle serviront à construire sa première usine de recyclage avancé à échelle commerciale, dans le port de Rotterdam. Cette usine, qui traitera 21’000 tonnes de déchets plastiques par an, devrait être pleinement
4. La société britannique Epoch Biodesign lève USD 18,3 millions
Issue d’un projet scientifique scolaire, la technologie de biorecyclage d’Epoch Biodesign est désormais prête à passer du laboratoire à la production, grâce à une levée de fonds de série A couronnée de succès. La société compte mettre en service, d’ici la fin 2025, sa première usine de production à petite échelle, capable de traiter 150 tonnes de déchets plastiques par an. Epoch exploite l’intelligence artificielle, la biologie synthétique et la science des matériaux pour élaborer de nouvelles solutions.
5. ReSource lève USD 15 millions pour des plastiques plus sûrs et plus durables
La start-up américaine ReSource, spécialiste de la fabrication avancée, a levé USD 15 millions auprès d’investisseurs incluant Chevron Technology Ventures et Mitsubishi Gas Chemical Company1. La technologie révolutionnaire de ReSource repose sur une molécule plateforme permettant de fabriquer des plastiques et des produits chimiques de spécialité à partir de matières premières à bas coût, telles que le dioxyde de carbone et les déchets agricoles, sans recourir aux combustibles fossiles. La société affirme que ses produits surpassent les performances des produits pétrochimiques traditionnels.
6. Une deep-tech allemande clôture une levée de fonds de pré-amorçage de EUR 2,7 millions
La start-up Radical Dot, spécialiste des technologies de recyclage chimique, a levé EUR 2,7 millions lors d’un tour de financement de pré-amorçage sursouscrit. Son procédé catalytique innovant à basse température vise à réduire les coûts associés au recyclage chimique en transformant les déchets plastiques mixtes en éléments chimiques de base, tout en réduisant considérablement la consommation d’énergie. Les fonds serviront à construire un prototype à fonctionnement continu sur le site de l’Université technique de Munich, afin de soutenir la future croissance de la société et de susciter l’engagement de ses clients.
1. Agilyx1 lance un grand projet d’approvisionnement en matières premières pour le recyclage du plastique
Ce fournisseur de technologies de recyclage chimique, implanté à Oslo, vient de lancer avec Circular Resources une joint-venture visant à garantir la disponibilité de matières premières de qualité pour le recyclage du plastique. L’objectif à long terme de cette initiative, baptisée Plastyx Ltd, est de devenir le principal fournisseur de matières premières pour le marché du recyclage avancé du plastique en Europe, en proposant des polymères constants de qualité pour les emballages alimentaires et d’autres applications haute performance. Grâce à des partenariats stratégiques et au développement de ses capacités de traitement, Plastyx entend résoudre l’un des principaux freins à la croissance du secteur.
2. OMV1 inaugure une grande usine de recyclage chimique
Après quinze ans de recherche et de développement, la multinationale autrichienne OMV vient d’ouvrir les portes d’une usine de retraitement du plastique d’une capacité de 16’000 tonnes dans sa raffinerie de Schwechat, près de Vienne. L’installation peut traiter des plastiques mixtes difficiles à recycler et gérer les déchets annuels de 160’000 foyers autrichiens. Sa technologie propriétaire ReOil® produit des plastiques circulaires de qualité vierge et la société affirme qu’elle peut réduire jusqu’à 34% les émissions de CO2 par rapport à l’incinération.
3. Nova Chemicals1 abandonne son projet de recyclage chimique
La société canadienne a annulé son projet d’usine de recyclage chimique, qui aurait été la plus grande du pays. Nova avait annoncé l’étude de faisabilité à la mi-2023. Dans un entretien accordé à Plastics Recycling Update, un représentant de la société a précisé que Nova cherchait toujours à concrétiser un projet de recyclage chimique, mais se concentrait pour l’instant en priorité sur le recyclage mécanique.
1. Une société américaine intensifie sa production de biopolymères à partir d’eaux usées
Mango Materials a signé un accord d’achat de biogaz auprès d’une station d’épuration à Vacaville, en Californie, qui facilitera le développement à échelle commerciale de son procédé de conversion du méthane en plastique à bilan carbone négatif. Fondée en 2010 par trois ingénieures en environnement, la société vise à exploiter les capacités de production microbienne pour produire des quantités industrielles de polyhydroxyalcanoate (PHA), un biopolymère, selon un modèle décentralisé. Ses granulés de PHA sont déjà utilisés dans la fabrication de produits pour la marque de beauté Natura et la marque de mode Stella McCartney.
2. Le FEM veut faire avancer le suivi et la traçabilité du plastique
Le Centre pour la nature et le climat du Forum économique mondial (FEM) a récemment publié un rapport soulignant l’importance cruciale de la traçabilité pour une chaîne de valeur plus durable du plastique. Le FEM y explique que les technologies de suivi et de traçabilité peuvent contribuer à résoudre le problème de transparence dans le recyclage du plastique, en permettant aux entreprises de vérifier le statut du contenu recyclé, de garantir la conformité réglementaire et de renforcer la confiance des consommateurs – autant d’éléments favorisant l’engagement envers la marque et la fidélité des clients. Pour atteindre cet objectif, le FEM insiste sur la nécessité d’entretenir des partenariats, de rendre la réglementation plus claire et de convenir de normes relatives aux données en matière de traçabilité.
Pour en savoir plus sur notre stratégie de private equity Plastic Circularity, veuillez cliquer ici.
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