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Actions suisses : la taille de l'entreprise est-elle déterminante pour la performance ?


Lors de notre dernier commentaire, l'équipe de Johan Utterman a démontré la manière dont les mégatendances structurelles auront un impact important sur la réussite durable des entreprises suisses dans le futur. Un autre facteur est également clé pour les investisseurs. L'investissement dans les grandes capitalisations est-il rentable ou les petites et moyennes entreprises sont celles qui génèrent potentiellement des rendements plus élevés que le marché en général? Nous vous exposons les avantages du SPI Extra par rapport au SMI et au SPI ainsi que les raisons pour lesquelles les petites et moyennes entreprises constituent un élément essentiel dans un portefeuille.
Avec 1,183 milliard de francs, 20 entreprises suisses représentent à elles seules environ 74% de la valeur boursière. Quatre-vingts entreprises de taille moyenne représentent encore 365 milliards de francs (23%) de la valeur boursière, tandis que les 115 petites capitalisations ne représentent que 3%. Mais est-ce la taille d'une entreprise qui détermine si un investissement est sûr et de qualité?
Penchons-nous d’abord sur les performances des vingt dernières années. Il y a une classe d’actifs qui s’est démarquée : les petites et moyennes capitalisations suisses du SPI Extra ont nettement surperformé le SMI et SPI :
Graphique 1: Petites et moyennes capitalisations suisses meilleures que l'indice SMI depuis 20 ans
Mais quelles en sont les raisons ? Les entreprises suisses sont les premières à se démarquer si l’on compare des données financières capitales telles que la croissance du bénéfice, la marge bénéficiaire, le rendement du capital et le rendement des dividendes. Les petites et moyennes entreprises (PME) semblent particulièrement prometteuses, car elles produisent souvent des produits innovants et se caractérisent par des modèles économiques novateurs. Relevons que cela est particulièrement vrai dans les domaines de la santé, de la technologie, de l'automatisation et de l'optimisation des chaînes logistiques. Plus petites que les grandes capitalisations, il est généralement plus facile pour ces entreprises de croître rapidement. L'une des principales raisons d'investir dans cette classe d'actifs est la qualité de ces sociétés. Elles opèrent souvent dans des marchés de niche où elles sont leader mondial et sont bien positionnées pour bénéficier de solides fondamentaux qui soutiennent le développement de l'économie mondiale. Les gagnants de demain seront principalement déterminés par les tendances structurelles. Le changement climatique, la démographie et les inégalités font partie des mégatendances qui peuvent contribuer à un nouveau dynamisme des entreprises. Grâce à leur spécialisation, les PME suisses ont un avantage sur les grandes capitalisations, qui sont souvent confrontées à des problématiques commerciales.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes sur le long terme : les petites et moyennes entreprises suisses sont plus performantes que l'indice SMI.
La hausse du bénéfice compense la baisse des dividendes
Le rendement moyen en dividendes de l'indice Swiss Market Index (SMI), qui mesure la performance des 20 plus grandes valeurs (blue chips) suisses, est de 3,5%, tandis que le SPI Extra s'élève à 2,8%. Il s'agit dans les deux cas de niveaux de rendement attrayants, en particulier lorsque les rendements sont évalués dans le contexte des politiques de faible taux d'intérêt menées par les banques centrales.
Toutefois, la baisse du rendement des actions est compensée par la hausse des bénéfices des petites capitalisations, plus souples et plus agiles : Le consensus sur les estimations des bénéfices des membres de l'indice SPI Extra pour 2020 est de 12,6 % en moyenne - contre 8,7 % pour l'indice SPI élargi. Comparées à leurs homologues du MSCI Europe et du MSCI World, les petites et moyennes capitalisations suisses bénéficient d'avantages significatifs.
Graphique 2: L'indice SPI Extra en tête des prévisions des bénéfices et du chiffre d’affaires
Toutefois, de nombreux investisseurs professionnels se concentrent fortement sur le SMI ou le SPI. En plus d'une croissance plus élevée des bénéfices et du chiffre d’affaires, l'indice SPI Extra présente également des avantages considérables en matière de diversification :
- Par rapport au SMI et au SPI, l'exposition aux services de santé et aux biens de consommation est plus faible. En revanche, les secteurs de l'industrie, des technologies de l'information et de l'immobilier ont une pondération plus élevée.
- L'indice SPI Extra se concentre aussi davantage sur les industries cycliques, tandis que les trois groupes mondiaux Nestlé, Novartis et Roche sont actifs dans des secteurs non cycliques et représentent plus de 50% de la capitalisation totale du SMI.
La croissance plus élevée des bénéfices et du chiffre d’affaires ainsi que les avantages importants liés à la diversification sont révélateurs de l'indice SPI Extra.
Le bêta moyen dans les secteurs cycliques tels que la consommation de base, la finance ou l'industrie est en moyenne de 10% inférieur à celui du SMI ou du SPI. Il convient donc d'en tenir compte lorsqu'il s'agit d'une gestion active de portefeuille. La répartition sectorielle est un élément important pour la gestion de la volatilité et du risque. La sélection active des titres au sein d'un secteur donné est le facteur clé des rendements ajustés en fonction du risque.
Des valorisations appropriées
Si l'on regarde les valorisations, la situation s'est à nouveau assouplie. Alors qu'en janvier 2018, ils semblaient encore trop élevés par rapport à l'indice boursier suisse, ils sont depuis revenus à la normale. Dans un contexte d'amélioration des conditions de croissance et de solidité des données fondamentales des PME suisses, l'évaluation actuelle semble appropriée par rapport à l'indice SMI. Aujourd’hui, nous nous trouvons dans un environnement où le développement économique ralentit, les actions à forte croissance devraient selon nous être récompensées par une prime de valorisation. Cela comblera l'écart d'évaluation avec le SMI.
Il se pourrait que cela vous coûte cher de ne pas investir. Parce que les prises de participation, en particulier dans les petites et moyennes entreprises suisses, devraient être rentables à l'heure actuelle.
La diversification du portefeuille avec une sélection méticuleuse des PME peut améliorer considérablement le rapport risque/rendement. On trouve encore des entreprises de premier ordre dans tous les segments, et la création de valeur ajoutée commence par une analyse claire. Pour évaluer si une entreprise peut connaître une croissance durable, la première question à se poser est de savoir si son modèle économique peut jouer un rôle de premier plan dans l'une des mégatendances. Dans ce cas, les PME ont un avantage sur les multinationales en raison de leur orientation plus flexible.
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