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Les femmes et le climat : un impact disproportionné

Les femmes et le climat : un impact disproportionné
Jasbir Nizar - Global Head of Business Development

Jasbir Nizar

Global Head of Business Development

 

Les points à retenir

•    Le changement climatique a un impact disproportionné sur les femmes et les filles. Les personnes déplacées par les catastrophes et changements climatiques dans le monde sont des femmes à 80 %.1
•    Il est urgent de tenir compte des compétences et des connaissances dénigrées des femmes. Les faire pleinement participer au système économique peut aider l’humanité à atténuer le changement climatique et à s’y adapter de même que cela peut constituer un moteur de croissance. 
•    Chez Lombard Odier, nous lancerons une initiative pour que les femmes soient plus présentes dans les conseils d’administration et qu’elles fassent partie intégrante des stratégies de soutenabilité compatibles avec l’Accord de Paris et le Pacte de Glasgow.

 

Table ronde Journée internationale des droits des femmes

Le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, Lombard Odier Investment Managers a organisé une table ronde à Londres pour aborder le thème des femmes et de la crise climatique.

Nous avons débuté la soirée par une vidéo marquante qui aborde le thème principal de la table ronde, à savoir l’impact disproportionné de la crise climatique sur les femmes et les filles. Les femmes représentent 80 % des personnes déplacées par les catastrophes et changements climatiques dans le monde. 

Jasbir Nizar, Global Head of Business Development, a animé la table ronde au début de laquelle Christopher Kaminker, head of Sustainable Investment Research & Strategy, a effectué un discours d’introduction.

Hannah Tucker, fondatrice de Balance Point Ventures, un cabinet de conseil en durabilité, Katherine Stodulka, directrice du groupe de travail Blended Finance Taskforce chez SYSTEMIQ, et Mandy Kirby, stratège en chef et co-fondatrice de City Hive, un groupe de réflexion et de plaidoyer indépendant, comptaient parmi les expertes conviées. 

Les participants ont souligné que les femmes disposent de connaissances et de compétences inexploitées qui pourraient contribuer à faire progresser les solutions climatiques et à promouvoir la prospérité économique de tous.

 

Les grands avantages de l’égalité

Chris a entamé la discussion en rappelant que la philosophie d’investissement de Lombard Odier, à savoir la transition globale vers une économie CLICTM (Circular, Lean, Inclusive and Clean), offre un cadre de compréhension des risques et opportunités qui découlent des défis de la soutenabilité.

S’appuyant sur les contributions des femmes dans l’équipe spécialisée en durabilité et chez Lombard Odier en général, il a souligné que les faire pleinement participer au système économique peut aider l’humanité à atténuer le changement climatique et à s’y adapter de même que cela peut constituer un moteur de croissance, en ajoutant jusqu’à USD 28 000 milliards d’ici 20252 au PIB mondial annuel. Les entreprises encourageant la diversité hommes/femmes sont généralement plus grandes et leurs titres offrent de meilleurs rendements assortis d’une volatilité moindre, a-t-il ajouté.

Il a précisé que Lombard Odier lancera une initiative pour une plus forte présence des femmes dans les conseils d’administration et leur intégration dans des stratégies de soutenabilité compatibles avec l’Accord de Paris et le Pacte de Glasgow.

« Il s’agit d’un impératif pour la planète et, pour être franc, d’une extraordinaire opportunité d’investissement », a-t-il conclu.

 

Le rôle de l’agriculture

Les intervenants ont communiqué des statistiques attestant qu’une société plus juste bénéficie à tous, et notamment des données indiquant que si les femmes ont le même accès aux ressources agricoles, l’augmentation de la production agricole peut atteindre 30%.

Chez Balance Point, Hannah Tucker utilise le système alimentaire comme point focal de la discussion sur le climat pour rendre la question plus tangible et abordable. L’alimentation a un statut unique de victime et de responsable de la crise : elle est très vulnérable aux conditions météorologiques extrêmes, mais les pratiques agricoles contribuent jusqu’à un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Donner aux femmes le pouvoir de mettre en œuvre des pratiques agricoles résistantes au changement climatique et valoriser leurs connaissances de la biodiversité peut avoir plus d’impact qu’investir dans une société de fabrication de substituts de produits carnés, un secteur déjà largement financé, indique Hannah.

 

Aucune complaisance

Katherine Stodulka, dont le groupe de travail a été mis en place afin de mobiliser des capitaux pour l’action climat, a mentionné le besoin de localiser le programme pour le climat et d’être conscient de son impact près de chez nous.

Elle a constaté les effets de la destruction de l’environnement dans son pays, l’Australie, et a remarqué les répercussions sur les principaux fournisseurs de soins en termes d’éducation et de sécurité ainsi que de bien-être des femmes. Le défi consiste à intégrer l’égalité hommes-femmes dans les investissements traditionnels et les stratégies climatiques de même qu’à éviter la marginalisation de la question, souligne Katherine.

S’il est essentiel de faire plus participer les femmes aux processus et systèmes établis, le cycle perpétuel de l’inégalité suggère qu’il faut déterminer si les systèmes eux-mêmes doivent être radicalement modifiés, a ajouté Mandy Kirby. Son organisation a noué des partenariats avec des cabinets de gestion d’investissement pour créer une société plus juste et plus égalitaire. 

J’ai clôturé la soirée en indiquant que le vrai changement s’appuie sur des gens qui ne deviennent pas complaisants : « Nous suivons le mouvement, car c’est la ligne de moindre résistance. Pour que les systèmes changent, la ligne de conduite de chacun doit être de s’y refuser ».

 

 

Sources

1 Nations Unies

 

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