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La concentration sur les actifs americains s’attenuera-t-elle en 2025 ?
Aurèle Storno
CIO, Multi Asset
points clés.
En 2024, la performance des marchés a été extrêmement concentrée, venant principalement des actifs américains, ce qui a causé des problèmes aux investisseurs diversifiés et aux gérants actifs
Cela s’explique par la situation budgétaire unique des Etats-Unis, qui a renforcé la surperformance de l’économie du pays par rapport au reste du monde
Les performances pourraient être moins concentrées cette année, mais cela dépendra en grande partie de l’évolution de la politique budgétaire, ce qui souligne la nécessité de la diversification.
En ce début 2025, nous surveillons deux nouvelles mutations macroéconomiques qui pourraient avoir de profondes répercussions sur les marchés, tirant les rendements dans des directions opposées.
Premièrement, après deux années de croissance mondiale modérée et caractérisée par l’exceptionnalisme américain, une légère reprise pourrait stimuler l’économie mondiale. Cela laisse présager une performance plus équilibrée entre les différents actifs et régions. Deuxièmement, le resserrement budgétaire pourrait débuter en Amérique du Nord et dans certains pays d’Europe. Nous analysons les éventuelles conséquences de cette situation, et particulièrement la réaction potentielle des différentes classes d’actifs.
Pour 2025, la grande question est de savoir lequel de ces deux facteurs dominera.
Suprématie des Etats-Unis
La principale caractéristique de l’année dernière, à savoir la suprématie des actifs américains (notamment des actions), a remis en question les principes de la gestion traditionnelle qui privilégient l’allocation tactique des actifs et la répartition des investissements entre différentes classes d’actifs et stratégies. Elle contraste fortement avec nos convictions fondamentales de diversification et de gestion dynamique des risques, conçues pour atteindre nos objectifs à long terme tout en contrôlant le risque (global).
Néanmoins, notre approche fondée sur les risques s’est avérée extrêmement utile, nous permettant de ne pas trop nous éloigner de nos objectifs de performance. Ces défis apparents ne devraient pas directement influencer ou modifier notre processus d’investissement systématique. En revanche, ils guident nos initiatives de recherche et de développement, alors que nous cherchons continuellement à nous adapter aux tendances du marché mondial et aux éventuels changements structurels.
Le graphique 1 illustre les événements qui ont marqué 2024.
Le ratio de Sharpe du S&P 500 a été 2,5 fois supérieur à celui de la version équipondérée de l’indice
Le ratio de Sharpe du MSCI World a été 5 fois supérieur à celui du MSCI Emerging Markets
L’écart entre les ratios de Sharpe des actions et des obligations s’est inscrit à 1,2 en 2024, renversant ainsi la tendance des deux dernières décennies, durant lesquelles les obligations ont globalement surperformé
Un portefeuille passif 50-50 fondé sur le capital a affiché un ratio de Sharpe 4 fois supérieur à celui d’un indice de référence traditionnel fondé sur le risque.
GRAPHIQUE 1. Ratios de Sharpe de divers indices de référence, période 2004-2024 comparée à l’année 2024 1
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multi-actifs : en quoi le risque de hausse des taux peut-il accroître la diversification ?
L’année dernière s’est avérée extrême non seulement en termes de résultats bruts, mais aussi en termes de performance ajustée au risque. La priorité est maintenant d’identifier les causes sous-jacentes de cette anomalie. Nous l’attribuons aux deux tendances principales de 2023 et 2024 : le ralentissement disparate de la croissance économique mondiale et la situation budgétaire unique des Etats-Unis.
Une poignée d’actions ont à elles seules produit la majeure partie de la performance du marché américain, reflétant des thèmes spécifiques (tels que l’intelligence artificielle) qui ont influencé les résultats.
Hausse des taux, ralentissement de la croissance
Si l’on ne considère que les données américaines, l’efficacité de la politique monétaire semble remise en question. Les taux d’intérêt ont augmenté de 0% à 5,5% entre 2022 et 2023, ce qui a nui à la plupart des classes d’actifs en 2022. Pourtant, la croissance nominale de l’économie américaine a dépassé 6% pendant deux années consécutives, apportant des milliards de milliards de dollars de valeur économique ajoutée. Mais bien sûr les Etats-Unis ne représentent pas la totalité de l’économie mondiale. Le pays est souvent comparé à l’Europe et à la Chine, qui sont présentées comme étant en retrait, tandis que l’Oncle Sam prospère.
Le graphique 2, fondé sur le rapport de novembre du Fonds monétaire international (FMI), illustre le pourcentage des économies du monde donnant des signes d’amélioration macroéconomique. Il montre la croissance enregistrée en 2021-2022, ainsi qu’une détérioration en 2023-2024 (réaction naturelle à la politique monétaire restrictive mise en œuvre sur les marchés développés).
En bref : 88% des économies développées ont ralenti en 2023, ce chiffre diminuant légèrement à 72% en 2024. Cela suggère que la situation économique des Etats-Unis est exceptionnelle, principalement en raison de ses circonstances budgétaires uniques : son déficit primaire a augmenté depuis la crise financière mondiale, alors que les conditions de crise ont disparu.
Un renversement de tendance ?
Le graphique 2 montre également qu’une légère reprise semble avoir débuté, le FMI prévoyant une amélioration des conditions dans 60% des économies développées en 2025. Cela suggère que si la tendance précédente se caractérisait par la dominance des Etats-Unis sur le reste du monde, un renversement de cette tendance pourrait atténuer la concentration des performances.
Il convient donc de tenir compte d’une deuxième composante essentielle : la consolidation budgétaire (politiques mises en œuvre par le gouvernement pour réduire les déficits budgétaires).
GRAPHIQUE 2. Pourcentage des pays du monde où les conditions de croissance s’améliorent2
Obligations et tendances : les stars de 2025 ?
Pour l’instant, la consolidation budgétaire ne constitue qu’un risque potentiel aux Etats-Unis. Le programme économique du nouveau président Donald Trump, qui inclut une baisse de l’impôt sur les sociétés, laisse présager une détérioration de la situation budgétaire. Cela pourrait toutefois être partiellement compensé par des mesures telles que les droits de douane et la réduction des dépenses publiques, d’autant plus que la croissance économique reste solide.
Quelles seraient les conséquences d’un début de consolidation budgétaire ? Le graphique 3 apporte un certain éclairage en examinant les données mondiales agrégées sur la trajectoire des ratios dette/PIB et en évaluant les réactions du marché. Les deux tableaux du haut montrent la performance historique des marchés durant les années de consolidation budgétaire comparées aux années d’expansion budgétaire, définies par période de baisse ou de hausse des ratios dette/PIB mondiaux.
Les années assorties de conditions budgétaires plus accommodantes tendant à favoriser la performance des marchés, tandis que les périodes de baisse de la dette ne profitent généralement pas aux actifs risqués. Selon ces tableaux, seules les obligations et les stratégies « trend-following » semblent maintenir des perspectives de rendements attrayantes lors des périodes de resserrement budgétaire.
Il est également crucial de faire la différence entre les formes actives et passives de la consolidation budgétaire. Celle-ci découle-t-elle d’une réduction directe des dépenses (consolidation active) ou d’une situation dans laquelle les dépenses restent stables tandis qu’une croissance supérieure se traduit par une amélioration des recettes fiscales (consolidation passive) ?
Les deux tableaux du bas illustrent l’incidence historique de chaque scénario sur les marchés, révélant que la consolidation active a généralement une incidence plus négative sur les actions des marchés développés. En revanche, les obligations et les stratégies « trend-following » continuent à dégager des rendements attrayants.
GRAPHIQUE 3. Rendements historiques moyens par classe d’actifs, en fonction des périodes budgétaires3
En 2025, le défi consistera à déterminer les facteurs qui pourraient dominer, qu’il s’agisse de perspectives de croissance mondiale plus équilibrée ou d’un potentiel début de consolidation budgétaire. Fidèles à notre philosophie d’investissement, nous choisissons de ne pas privilégier un scénario aux dépens de l’autre. Nous préférons maintenir une approche équilibrée en combinant les actions des marchés développés et émergents avec des allocations aux obligations et aux stratégies tendancielles. Parallèlement, nous réagissons progressivement à toute nouvelle information, notre processus surveillant quotidiennement l’évolution de divers indicateurs de marché et macroéconomiques.
Conforme à nos principes de placement fondamentaux, cette stratégie nous permet de gérer en toute efficacité les conditions budgétaires et économiques incertaines.
1 Bloomberg et LOIM. « Fondé sur le risque » désigne l’indice S&P Risk Parity - volatilité cible de 10% (rendements absolus). Uniquement à titre indicatif. 2 Bloomberg, FMI et LOIM. Uniquement à titre indicatif. 3 Bloomberg et LOIM. Uniquement à titre indicatif.
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