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La biodiversité à l’ordre du jour du G7
Des vaccins au changement climatique en passant par l’impôt mondial sur les sociétés, le récent sommet du G7 s’est penché sur des questions socio-économiques mondiales cruciales à court et à long terme et a notamment lancé un appel à l’action sans précédent pour la préservation de la biodiversité.
Les pays du G7 (les États-Unis, le Canada, le Japon, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et l’Italie) considèrent que la perte de biodiversité et le changement climatique sont intrinsèquement liés, se renforcent mutuellement et constituent des menaces existentielles d’égale importance pour les populations et la planète. Reconnaissant leur contribution au déclin de la biodiversité, ils se sont engagés à jouer un rôle clé dans sa restauration et sa conservation. Bien que le changement climatique fasse partie intégrante des plans d’action du G7, c’est la première fois que le sujet est abordé dans ce cadre, ce qui souligne l’importance accrue du capital naturel et de la perte de biodiversité dans l’agenda mondial en 2021.
Le TNFD et le pacte G7 Nature Compact
Parallèlement à son appel aux entreprises pour qu’elles rendent compte des risques climatiques conformément au Groupe de travail sur la divulgation de renseignements sur les risques financiers liés au climat (Task Force on Climate-related Financial Disclosures, TCFD), lancée en 2015, le G7 a insisté sur la nécessité d’établir un cadre de transparence similaire pour la nature et a approuvé la Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD, Groupe de travail sur la divulgation de renseignements sur les risques financiers liés au climat).
Le TNFD est une initiative mondiale créée en 2020 qui vise à fournir au secteur de la finance une vue d’ensemble des risques environnementaux. Il fournit des orientations aux entreprises afin qu’elles puissent produire des rapports et agir sur les risques liés à la nature, qui sont en constante évolution.1
En outre, afin de soutenir l’avènement de véritables résultats tangibles favorables à la nature lors de la prochaine Convention sur la diversité biologique (COP15) à Kunming et de la COP26 à Glasgow plus tard dans l’année, le groupe a élaboré le Pacte « G7 2030 Nature Compact » pour aider à inverser la tendance à l’appauvrissement de la biodiversité d’ici 2030. Les mesures sont réparties sur quatre piliers (voir Illustration 1).
Nous attendons avec impatience la tenue de la COP15 à l’occasion de laquelle tout ou partie de ces engagements pourront être définis plus précisément et discutés avec un public plus large. Nous espérons que cela mènera à un pacte mondial sur la préservation de la biodiversité, similaire à l’Accord de Paris sur la lutte contre le changement climatique.
ILL. 1. Les quatre piliers du Pacte G7 2030 Nature Compact
La nature, un pilier de l’économie
Chez LOIM, nous soutenons la percée du mouvement de préservation de la biodiversité dans l’agenda politique ; nous nous réjouissons donc que les dirigeants des principales économies développées se soient engagés à prendre des mesures. Étant donné que plus de 50 % du PIB mondial dépend modérément ou fortement des services écosystémiques fournis par le capital naturel2, notre prospérité et notre bien-être reposent sur une relation durable avec la nature. Par exemple, chaque année :
• les arbres et autres végétaux terrestres convertissent 11 milliards de tonnes de dioxyde de carbone en matière végétale et en oxygène grâce à la photosynthèse, ce qui permet d’éliminer et de stocker l’équivalent de 27 % des émissions de carbone d’origine humaine ;3
• les abeilles pollinisent gratuitement des cultures rapportant jusqu’à USD 577 milliards ;4
• nous extrayons près de 100 milliards de tonnes de ressources par an, ce qui équivaut à plus de la moitié du poids du mont Everest ; il s’agit là d’un bon indicateur de notre impact physique sur la Terre5.
Le stockage gratuit d’énormes quantités de carbone et la pollinisation des cultures sont deux des nombreux services que les écosystèmes sains rendent aux sociétés humaines (voir Illustration 2).
ILL. 2. Notre activité économique dépend de la natureSource : LOIM. À des fins purement illustratives.
Investir dans la nature pour notre futur
Nous avons identifié un univers d’environ 500 sociétés de petite et moyenne capitalisation dont les produits et services permettent de préserver la nature et de valoriser sa capacité de régénération. Elles sont en général alignées avec les thèmes suivants :
• La bioéconomie circulaire rendue possible par les nouvelles technologies
• Des modes de production plus efficients grâce à l’utilisation efficace des ressources
• Une approche de la consommation axée sur les résultats
• L’évolution vers un monde sans déchets
Les investisseurs qui ciblent des opportunités parmi ces entreprises soutiennent, selon nous, le deuxième pilier du Pacte G7 2030 Nature Compact. Investir dans le capital naturel est essentiel pour mobiliser une partie des capitaux nécessaires à la décarbonisation de l’économie, à la restauration de la biodiversité et au soutien d’une croissance durable.
Les principaux objectifs de l’investissement dans le capital naturel sont de générer un impact positif, d’intégrer la durabilité et d’aligner la croissance sur la viabilité future des écosystèmes mondiaux. Alors que les décideurs et la société dans son ensemble reconnaissent que la perte de biodiversité menace la santé de l’humanité, de la planète et de l’économie, nous pensons que les entreprises dont les activités sont alignées sur un avenir durable présentent les meilleures opportunités à long terme.
5 Circle Economy, 2017
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