« Résilience économique et innovation » – La conférence Building Bridges 2024 présente les intérêts économiques de la circularité

points clés.

  • Devenue un impératif économique, la transition vers des modèles d’affaires circulaires offre une solution pour réduire les coûts opérationnels et obtenir un avantage concurrentiel tout en se préparant à la transition environnementale
  • Elle pousse les sociétés tournées vers l’avenir à lancer des innovations méthodologiques et technologiques dans différents secteurs allant de l’alimentation aux plastiques
  • Pour s’imposer à long terme et gagner des parts de marché, les modèles circulaires ne peuvent pas compter sur les « consommateurs écologistes », mais doivent offrir une meilleure expérience à tous. 

Organisée à Genève du 9 au 12 décembre, l’édition 2024 de la conférence Building Bridges a beaucoup traité d’un sujet qui est devenu son thème principal : pour attirer des capitaux en grands nombres, la transition vers la durabilité doit, avant toute autre chose, avoir un certain intérêt commercial pour les sociétés et les investisseurs.

Au cours d’une table ronde intitulée « Libérer le potentiel de l’économie circulaire : une solution audacieuse aux défis environnementaux actuels » , les participants ont appris que les modèles d’affaires circulaires constituent les prémices d’une offre de plus en plus significative qui leur permettra d’innover, de réduire les coûts et d’augmenter leur part de marché.

Dans son discours d’ouverture, Felix Philipp, Head of Research for Circular Economy and Materials du Groupe Lombard Odier, a expliqué qu’en réduisant leurs besoins de matériaux vierges de plus en plus rares et chers, les sociétés tournées vers l’avenir font rimer croissance et impact environnemental. Pour les investisseurs, les entreprises et les gouvernements, a-t-il déclaré, la circularité est devenue « la voie [...] de la résilience économique ».

Les arguments en faveur de l’économie circulaire

Pour Felix Philipp, l’extraction et le traitement des matériaux « sont responsables de plus de 90% de la perte de biodiversité terrestre, 60% des incidences climatiques et 30% de la pollution »1. Étant donné que de nombreuses ressources physiques nécessaires à notre vie moderne « approchent rapidement de la fin de leur période d’abondance, la circularité est fondamentale pour notre prospérité économique, notre résilience et notre autonomie. Elle nous permet de découpler la création de valeur économique de l’utilisation des ressources. »

Même si la transition vers des modèles d’affaires circulaires sera difficile à mener pour les entreprises, admettait-il, « elle ouvre la porte à la création d’un avantage concurrentiel et à la prise en compte de réservoirs de valeur qui évoluent rapidement ».

Et d’ajouter : « Pour les gouvernements, adopter la circularité peut renforcer la création d’emplois et la stabilité économique. Pour les investisseurs, un grand nombre de nouvelles opportunités d’investissement apparaissent sous nos yeux : des nouveaux matériaux haute performance aux solutions de gestion avancée des chaînes d’approvisionnement. »

Le secteur alimentaire est prêt pour le changement

Malgré un tel potentiel, Julia Binder, professeure d’innovation durable et de transformation des entreprises à l’IMD Business School, a fait remarquer que les dirigeants d’entreprise peinent à aller au-delà de la phase initiale « confortable » de mise en œuvre de la circularité à petite échelle. « Comment une société pourrait-elle faire un grand bond en avant si elle ne se libère pas du carcan d’une économie rigide ? », s’est-elle demandé.

En réponse, Eija Hietavuo, Vice President, Corporate Affairs de Tetra Pak2, a affirmé que le secteur alimentaire était prêt pour une transformation circulaire, simplement en raison des économies de coûts et des améliorations de productivité qu’elle permettrait. « Le monde de la finance doit comprendre que la circularité alimentaire est une opportunité considérable. Nous gaspillons en effet un tiers de tous les aliments produits et ce n’est pas gratuit », a-t-elle ajouté. « Le secteur de l’alimentation s’appuie sur de nombreuses technologies et processus anciens qui génèrent beaucoup de gaspillage. Les transferts de technologie et l’innovation sont une chance formidable. »

Lire aussi : Plastic wrap : marchés privés, politiques publiques pour la circularité

Rob Cameron, Vice President, Global Head of ESG Engagement chez Nestlé2, partage cette idée. En amont de la chaîne de valeur, expliquait-il, il est possible de réduire le gaspillage dans les exploitations agricoles. « Rien n’est plus circulaire que le monde naturel, la nature ne gaspille rien. Tout ce que l’on trouve dans une ferme a de la valeur, la question consiste à trouver comment en profiter », a-t-il déclaré.

Dans la production manufacturière, a-t-il ajouté, il est possible de transformer les sous-produits de déchets en nouveaux produits, comme des édulcorants à partir de cabosses de cacao. Par ailleurs, dans le domaine de la livraison, nous pouvons innover en modifiant la conception de nos conditionnements pour réduire les déchets plastiques, en utilisant des matériaux alternatifs quand c’est possible et en augmentant les taux de réutilisation et de recyclage.

La circularité est non seulement la voie vers la durabilité environnementale, mais aussi vers la résilience économique et l’innovation.

La valeur d’abord

En ce qui concerne le plastique, les représentants ont notamment pu entendre que de nombreuses grandes entreprises réclament aux gouvernements de s’entendre sur un traité mondial de lutte contre les déchets plastiques. Binder a toutefois ajouté : « Les sociétés n’ont pas besoin d’attendre une réglementation. » Si elle est correctement appliquée, « la circularité permet d’utiliser moins de ressources, ce qui augmente la rentabilité et la résilience des entreprises et réduit les risques pour leurs chaînes d’approvisionnement. La circularité génère de formidables avantages commerciaux. »

La stratégie de private equity LOIM Plastic Circularity s’articule autour de cet objectif de croissance, où la circularité est autant une question d’innovation, d’efficacité et de rentabilité que de durabilité. Reconnaissant que le plastique, malgré les problèmes qu’il pose, est indispensable, notre stratégie cherche à générer des rendements à long terme en investissant dans des sociétés spécialisées dans les solutions alternatives innovantes au plastique, dans de nouveaux modèles d’utilisation du plastique et dans l’amélioration de la collecte, du tri et du recyclage.

Du mieux pour les consommateurs

Notre approche intègre le fait qu’il sera impossible de forcer les consommateurs à adopter la transition vers la circularité. Ce n’est qu’à long terme qu’elle sera durable, lorsque les modèles circulaires offriront une meilleure expérience client.

Admettant ce point essentiel, Cameron a indiqué que différents programmes pilotes de réutilisation des emballages n’avaient pas dépassé le stade des tests. Pour que de tels systèmes fonctionnent, a-t-il dit, l’ensemble du secteur, des fabricants aux distributeurs, doit coopérer pour faire en sorte que la réutilisation et le recyclage soient pratiques et désirables.

Binder a confirmé : « Longtemps, nous avons cru pouvoir trouver un “consommateur écologiste”, nous savons maintenant qu’il n’existe pas. Il faut proposer une meilleure expérience client. » Aujourd’hui, la communauté internationale positionne l’économie circulaire trop loin dans le domaine de la durabilité. « C’est une erreur », a-t-elle poursuivi. « La circularité nous aidera à atteindre nos objectifs climatiques, mais les entreprises qui réussissent dans ce domaine y voient un moyen de soutenir leur rentabilité et leur croissance. Ce n’est pas quelque chose que nous faisons parce que c’est bien, mais parce que nous voulons assurer l’avenir de notre activité et accéder à de nouveaux marchés passionnants. »

Faisant écho à ces propos, Philipp a associé innovation, croissance et durabilité. « En conclusion, a-t-il résumé, la circularité est non seulement la voie vers la durabilité environnementale, mais aussi vers la résilience économique et l’innovation. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons ouvrir la voie à un avenir qui privilégie la régénération par rapport à l’épuisement, la collaboration par rapport à la concurrence et la croissance durable par rapport aux gains à court terme. »

 
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2 sources
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[1] Source : calculs de LOIM.
[2] Toute référence à une entreprise particulière ou un titre particulier ne constitue pas une recommandation d'acheter, de vendre, de détenir ou d'investir directement dans l'entreprise ou dans le titre. Il ne doit pas être supposé que des recommandations portant sur le futur seront profitables ou auront la même performance que les titres discutés dans ce document.

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