REVUE DES MARCHÉS
Février a été un mois riche en événements, marqué par d’importants développements géopolitiques et économiques. Le mois s’est ouvert sur la menace de l’administration Trump d’imposer des tarifs douaniers au Canada, au Mexique et à la Chine, provoquant un accès initial de nervosité des marchés. La période s’est conclue par une réunion houleuse entre le président Zelensky et le président Trump, ajoutant aux tensions géopolitiques.
Le milieu du mois a été marqué par une hausse inattendue de l’inflation. La perspective de nouveaux droits de douane a ravivé les craintes d’inflation, conduisant les investisseurs à réévaluer leurs anticipations concernant les futures baisses des taux d’intérêt.
Dans l’ensemble, la combinaison des tensions géopolitiques et des pressions inflationnistes a contribué à une configuration de marché volatile et incertaine tout au long du mois de février.
Le Fonds a clôturé le mois de février sur une performance absolue négative, même s’il a devancé son indice de référence, le MSCI World ND.
COMMENTAIRE SUR LA PERFORMANCE
L’indice de référence a enregistré une performance totale négative, principalement sous l’effet des secteurs des services de communication et des technologies de l’information, qui ont reculé de 5,2% et 1,7% respectivement. A l’inverse, le secteur des biens de consommation de base, de nature plus défensive, l’a emporté avec un gain de 4,8%.
Le Fonds a surperformé son indice de référence en février, ce qui tient entièrement à la mise en œuvre de nos stratégies climatique et financière, que nous décomposons comme suit :
Climatique
- objectif « net-zéro » : l’objectif premier d’alignement sur les objectifs « net-zéro » a eu un impact neutre sur la surperformance.
- réduction des émissions de carbone par rapport à l’indice de référence : les efforts visant à réduire l’empreinte carbone par rapport à l’indice de référence ont apporté +0,14% au rendement excédentaire.
- exclusions : les exclusions au titre de la politique d’investissement durable de LOIM ont contribué à la surperformance à hauteur de +0,07%.
Financier
- optimisation des dividendes : notre stratégie d’optimisation des dividendes a apporté une contribution positive de +0,04% à la surperformance
- Alpha : notre « alpha systématique » a ajouté 0,02% à la surperformance
La surperformance du mois découle d’une sélection de titres efficace tandis que l’allocation sectorielle a été négative.
L’allocation sectorielle a amputé la surperformance de -0,12%, notamment en raison de nos sous-pondérations des biens de consommation de base et de l’immobilier, et de notre surpondération des services de communication.
La forte dynamique de nos stratégies de sélection de titres s’est maintenue en février, apportant ainsi une contribution positive à notre performance globale. Ces gains importants sont essentiellement dus à nos positions stratégiques parmi les valeurs industrielles et financières. En particulier, nos surpondérations d’entreprises telles que Howmet Aerospace et Leonardo, qui affichent des perspectives de décarbonation ambitieuses et crédibles, ont largement dopé notre performance.
PERSPECTIVES CLIMATIQUES
Disparités dans le secteur de l’énergie
D’après les informations du mois dernier, le secteur de l’énergie connaît d’importantes disparités dans la transition vers le « net-zéro ». BP a annoncé un changement majeur dans sa stratégie d’investissement. L’entreprise entend réduire ses projets d’énergie renouvelable et se concentrer sur 20 nouveaux projets pétroliers et gaziers d’ici à 2030. Cette décision, motivée par une performance décevante et la pression exercée par le hedge fund Elliott Management, met en évidence les défis auxquels sont confrontées les industries à forte intensité de carbone dans leur transition vers de nouveaux marchés. Les difficultés de BP mettent en exergue la question plus large de savoir s’il faut s’en tenir aux modèles d’affaires existants ou risquer l’échec en se lançant dans le secteur des énergies renouvelables.
En revanche, TotalEnergies SE et Air Liquide SA avancent dans la création d’une coentreprise de EUR 600 millions destinée à produire de l’hydrogène vert pour la raffinerie de TotalEnergies aux Pays-Bas et à alimenter son usine pétrochimique en Belgique. Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie de TotalEnergies visant à réduire ses émissions grâce à l’hydrogène bas carbone, marque une étape significative dans son ambition de décarboner la consommation d’hydrogène de ses raffineries européennes d’ici à 2030. Ces projets, qui devraient être opérationnels d’ici à 2027 et 2029 respectivement, exploiteront l’énergie éolienne offshore et viseront à éviter des émissions annuelles équivalentes à 500'000 tonnes de dioxyde de carbone.
Ces approches contrastées au sein du secteur de l’énergie soulignent la dynamique, les forces et les défis que doivent affronter les industries à forte intensité de carbone dans la transition vers le « net-zéro ». Les entreprises peuvent soit conserver leurs modèles d’affaires existants et faire face à une baisse de leurs bénéfices, soit prendre le risque de se lancer sur de nouveaux marchés.