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Engagement pour le climat : décarbonisation de l’aviation et de l’énergie
Réservé aux investisseurs professionnels Informations importantes sur les cas pratiques Les cas pratiques décrits dans ce document sont présentés à titre indicatif uniquement et ne sauraient constituer ni des recommandations d’investissement dans les titres mentionnés, ni une énumération exhaustive des facteurs ou des caractéristiques qui pourraient justifier un investissement dans ces titres. Les cas pratiques sélectionnés illustrent le résultat du processus d’investissement suivi par le gérant à l’égard d’un certain type d’investissements. Ils ne sont pas représentatifs de l’ensemble du portefeuille d’investissements passé ou futur du Fonds. Les informations qui figurent dans les cas pratiques ne donnent pas, à elles seules, une image claire et objective du processus d’investissement du gérant et de la composition actuelle ou future du portefeuille du Fonds. |
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Points clés
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Atteindre et maintenir le « net-zéro » est l’un des défis mondiaux les plus importants et les plus difficiles à relever de tous les temps. Etant donné les forces stratégiques, sociales et technologiques à l’œuvre dans la transition écologique, les sociétés peuvent prendre divers angles d’attaque. Mais intègrent-elles les risques climatiques, les opportunités qui en découlent et une stratégie de décarbonisation à leur organisation ?
LOIM est signataire du FRC Stewardship Code, et les investisseurs s’intéressent à la transition vers un modèle économique axé sur la durabilité, la justice sociale et la gestion responsable de l’environnement, que nous désignons sous le terme d’économie CLICTM [Circular (circulaire), Lean (efficiente), Inclusive (inclusive) et Clean (propre)]. Notre engagement auprès des sociétés est donc au cœur de notre philosophie d’investissement. Il peut mettre en valeur et optimiser les stratégies climatiques des sociétés, et produire un changement de modèle économique.
Notre approche de l’engagement pour le climat
Quel que soit le stade de décarbonisation d’une société, s’engager en faveur du « net-zéro » est un levier essentiel pour s’adapter au changement climatique, réduire le risque réglementaire et améliorer l’accès au capital. Les engagements de LOIM à l’égard du « net-zéro » reposent sur les principes Oxford Martin Principles for Climate Conscious Investment. Les trois questions qu’ils suscitent permettent d’élaborer une stratégie de décarbonisation où qu’en soit l’entreprise : au stade de la sensibilisation aux mesures de transition écologique, au stade de l’élaboration d’une stratégie complète ou au stade du reporting des engagements pris. Ces questions sont les suivantes :
- Vous êtes-vous publiquement engagé à l’égard du « net-zéro » ?
- Avez-vous élaboré un plan d’activités rentable au titre du « net-zéro » ?
- Avez-vous établi des indicateurs de mesure de cet engagement à moyen terme ?
Pour chaque principe, nous avons élaboré des axes de recherche afin d’accompagner les sociétés dans leur transition. Nos engagements tiennent comptent des recommandations de la Task Force on Climate Related Financial Disclosure (TCFD), groupe de travail sur la publication d’informations financières relatives au climat.
Notre méthodologie carbone
La transition vers une économie neutre en carbone touchera tous les secteurs. Notre expertise en matière de carbone nous permet non seulement d’estimer si la trajectoire des émissions d’une société est alignée sur l’objectif de réchauffement planétaire maximal de 1,5°C, ambition optimale de l’Accord de Paris, mais aussi d’évaluer son exposition à des risques spécifiques :
- Transition : le modèle d’affaires de la société peut-il être adapté à un monde sans émissions ?
- Matériel : dans quelle mesure les conditions météorologiques et les conséquences du changement climatique toucheront votre entreprise ?
- Responsabilité : quelles sanctions risquent les sociétés qui ne décarbonisent pas leurs activités assez vite ou ne réduisent pas leurs émissions ?
Notre connaissance de ces risques nous permet de nous engager auprès des sociétés en faveur du changement climatique. La transition vers une économie neutre en carbone exige des solutions conçues par des spécialistes et une décarbonisation réelle des secteurs où les émissions sont difficiles à réduire. Nous nous mobilisons donc dans tous les secteurs pour faire valoir l’importance, pour les sociétés, de dresser une feuille de route détaillée et pas uniquement de mesurer leur empreinte carbone.
Certaines sont déjà très avancées en réduction des émissions de CO2, d’autres commencent tout juste à fixer des objectifs.
L’engagement en faveur du changement climatique, avec un champ d’action large et des mesures détaillées, contribue à guider l’économie vers l’objectif de réchauffement maximal de 1,5°C.
Des partenariats productifs
Nous n’agissons pas toujours seuls. Nous sommes fiers de participer à des initiatives comme Climate Action 100+, qui encourage les plus gros émetteurs de la planète à réduire leurs émissions de carbone. Nous participons également à des initiatives qui s’adressent aux investisseurs : Pacte Mondial des Nations Unies, Institutional Investors Group on Climate Change (IIGCC) et Task Force on Climate-Related Financial Disclosures (TCFD).
Emissions reductions for Climate Action 100+ focus companies with net-zero goals
Source: BloombergNEF, Climate Action 100+, Bloomberg Terminal. Note: Emissions are based on the portion of a company’s carbon footprint that is included in the net-zero target. Chart assumes companies consistently reduce their emissions year-on-year.
Compagnie aérienne américaine : cap sur la décarbonisation
Contexte de l’engagement
Nous nous sommes engagés auprès d’une compagnie aérienne qui affiche une hausse de température implicite élevée, selon notre méthodologie originale (LOPTA). En mars 2020, cette société avait publié un engagement en faveur de la neutralité carbone et nous avions hâte de mesurer ses progrès, l’aviation étant un secteur dont il est difficile de réduire les émissions. Même avec un nombre de vols en baisse en raison de la pandémie, la société, à l’instar du secteur de l’aviation, avait du mal à réduire ses émissions dans des proportions suffisantes pour atteindre le « net-zéro ».
Ce que nous avons demandé, ce que nous avons fait
La société a confirmé son engagement en faveur de la lutte contre le changement climatique. Elle vise d’ici 2050 à réduire ses émissions de 50% par rapport au niveau de 2005. Sa stratégie repose sur la constitution d’une flotte d’avions plus économes en énergie, la réduction des émissions par la compensation du carbone et la consommation de nouveaux types de carburants. Nous lui avons indiqué que l’efficience ne tient pas uniquement à l’achat d’une nouvelle flotte d’aéronefs, mais également à la gestion des plans de vol. Nous avons souligné l’importance d’investir dans des carburants soutenables : la société a passé au moins cinq partenariats et s’est engagée à remplacer 10% environ de ses besoins en carburéacteur conventionnel par un carburant soutenable d’ici 2030. Nous l’avons encouragée à investir davantage dans les biocarburants que ce qu’elle avait publiquement annoncé. Nous lui avons également demandé de préciser le lien entre sa stratégie de décarbonisation et la rémunération des dirigeants, celui-ci ne nous semblant pas évident alors qu’il est, selon nous, fondamental pour faire progresser cette stratégie. Enfin, nous avons pointé la nécessité d’améliorer les reportings annuels sur les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
Résultat
Cet engagement nous a permis de mieux comprendre la stratégie « net-zéro » de la société et les obstacles qui freinent sa progression, comme la question des carburants de substitution, peu nombreux. Nous avons souligné la nécessité de fixer des objectifs plus ambitieux, fondés sur des données scientifiques et certifiés. Nous avons formulé notre avis sur le principe de compensation du carbone, qui n’est pas à privilégier puisqu’il permet d’abaisser l’intensité carbone, mais pas le volume absolu d’émissions. Et nous avons suggéré que les objectifs de décarbonisation soient pris en compte dans la rémunération des dirigeants. Ce dernier point nous semble crucial. La correspondance entre la stratégie de décarbonisation annoncée et les résultats escomptés des personnes qui la mettent en œuvre doit être clairement établie, mesurée et communiquée.
Nous avons apprécié la publication en 2021 du premier rapport ESG de la société, qui donnait une forme concrète et un référentiel commun aux travaux menés, détaillait sa stratégie à court, moyen et long termes, et précisait les accords qu’elle avait renouvelés et les investissements consacrés à la mise au point d’un carburant soutenable. La pression du secteur et les autorités de l’aviation vont continuer de jouer un rôle clé dans le plan de décarbonisation de la compagnie aérienne : lors de son assemblée générale annuelle, l’Association du transport aérien international (IATA), dont elle est membre, a approuvé une résolution visant à atteindre zéro émission nette d’ici 2050 pour le transport aérien mondial.
Prochaines étapes
Notre engagement auprès de cette société portera sur l’introduction d’une part d’objectifs climatiques dans la rémunération des dirigeants et l’approfondissement du rôle qu’elle peut tenir, en tant que chef de file du secteur, dans l’accomplissement des engagements de l’IATA à atteindre le net-zéro d’ici 2050.
Raffinerie scandinave
Contexte de l’engagement
L’activité d’énergie renouvelable de cette société était déjà orientée vers le « net-zéro ». Nous voulions comprendre sa démarche et ses pratiques exemplaires applicables au secteur, et l’encourager à étendre son engagement « net-zéro » à sa stratégie d’entreprise globale et à améliorer sa gouvernance du risque climatique.
En la matière, la société devait, à notre avis, conditionner la rémunération de ses dirigeants à l’atteinte d’indicateurs climatiques, investir davantage dans des méthodes de transformation des matières premières innovante et s’engager en faveur d’une stratégie de décarbonisation exemplaire, les émissions aval par les consommateurs d’énergie étant une partie essentielle mais encore méconnue de l’empreinte carbone des sociétés du secteur.
Ce que nous avons demandé, ce que nous avons fait
Nous nous sommes rendu compte en dialoguant avec les dirigeants que la société avait une approche élaborée et très avancée de la soutenabilité et de sa transition vers une activité neutre en carbone. Sa transition semblait même déjà bien intégrée à la stratégie d’entreprise globale.
Elle pouvait toutefois s’améliorer sur certains points et prendre la tête du secteur en matière de transition écologique, en :
- introduisant des indicateurs climatiques supplémentaires à la rémunération variable de ses dirigeants ;
- continuant d’investir dans l’innovation pour une transformation plus efficiente des matières premières ;
- s’engageant à communiquer ses émissions du scope 3 ;
- et surtout, en élaborant une stratégie « net-zéro » qui englobe toute son activité.
Résultat
La société a été très réactive et s’est engagée à surveiller tous ces points ainsi que ses progrès. Au quatrième trimestre 2021, elle s’est engagée à établir un objectif d’émissions du scope 3 et a rejoint l’initiative Business Ambitions for 1.5°C.
Prochaines étapes
Nous comptons poursuivre le dialogue avec cette société sur le déploiement de son objectif d’émissions du scope 3 et le conditionnement d’une part de la rémunération des dirigeants à l’atteinte d’indicateurs climatiques.
Un avenir encourageant
Nos stratégies d’actionnariat actif et d’investissement nécessitent de repenser le « net-zéro ». Plus la transition écologique s’accélère, plus les investisseurs doivent réduire leur exposition au risque climatique tout en ciblant les opportunités de croissance créées par la décarbonisation en cours.
Notre engagement vise à épauler les sociétés dans cette transition, celles qui commencent tout juste leur décarbonisation comme celles qui sont déjà très avancées, afin qu’elles accentuent leurs efforts. Notre démarche vise à les aider à s’adapter à un avenir décarboné, pour qu’elles bénéficient d’investissements plus résilients tout en relevant l’un des huit défis clefs en matière de soutenabilité qui sont au cœur de notre philosophie d’investissement : le passage à une économie CLICTM : circulaire, efficiente, inclusive, propre.
LOIM fait partie des premiers signataires du Stewardship Code mis en avant par la FRC. Pour en savoir plus sur notre approche de l’actionnariat actif, nos méthodes et les résultats que nous obtenons, nous vous invitons à lire notre 2020 Stewardship Report.
informations importantes.
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