ANALYSE MACROÉCONOMIQUE ET REVUE DES MARCHÉS
Le mois de janvier a été globalement positif pour les différentes classes d’actifs, y compris les actions, les obligations et les matières premières. L’Europe a notamment enregistré une performance remarquable. Le mois de février, en revanche, a affiché des résultats plus dispersés. Les obligations sont restées dans le vert et les rendements ont baissé plus rapidement aux Etats-Unis qu’en Europe. En revanche, les performances des actions mondiales ont été négatives et inégales. La progression positive des actions européennes et des marchés émergents n’a pas été suffisante pour compenser les baisses enregistrées par les actions américaines et, plus généralement, par les actions « growth ». Malgré les taux en baisse, les performances actuelles des actions semblent annoncer un recul net des bénéfices attendus pour les trimestres à venir par rapport à aux niveaux élevés affichés précédemment. Il y a plusieurs raisons à cette révision à la baisse des prévisions de bénéfices. Les tensions géopolitiques, l’escalade de la guerre commerciale, les risques potentiels pour la croissance liés à l’initiative DOGE et les effets différés des taux d’intérêt élevés n’en sont que quelques exemples. Le résultat est clair : les actions « growth » sont moins performantes que leurs homologues « value », et les obligations mondiales font mieux que les actions mondiales. La question clé est maintenant de savoir combien de temps cette rotation pourra se poursuivre. Compte tenu des incertitudes qui pèsent actuellement sur les perspectives micro et macroéconomiques, il semble de plus en plus difficile de répondre à cette question.
En février, les actions mondiales ont enregistré une performance négative, en recul de 0,9%, principalement en raison des pertes subies par les actions « growth » (-2,9%) et les actions américaines. Plus précisément, le S&P 500 a cédé 1,4%, le Nasdaq 4% et le Russell 2000 5,5%. A l’inverse, l’Eurostoxx a enregistré une performance positive de 3,3%. Parallèlement, l’indice MSCI China a bénéficié d’un retour à une tendance positive parmi les valeurs technologiques, qui inscrivent une progression de 11,5%. Les taux d’intérêt ont reculé au niveau mondial, les rendements américains à 10 ans se plaçant en tête avec une baisse de 33 pb, tandis que les rendements allemands à 10 ans ont cédé 5 pb. Les taux à court terme ont également diminué dans les mêmes proportions. Les rendements américains à 2 ans ont perdu 20 pb contre 9 pb de moins pour les rendements allemands à 2 ans. Sur les marchés des changes, l’euro s’est apprécié de 13 pb au cours du mois grâce aux évolutions asymétriques des taux, tandis que le dollar a cédé 70 pb par rapport à un panier de devises plus large. Dans le secteur des matières premières, les rendements sont restés stables, la hausse des prix des métaux ayant été compensée par la baisse de ceux de l’énergie.
Le mois de mars arrive avec son lot de défis : droits de douane imminents, panorama géopolitique complexe et trajectoires incertaines des « facilitateurs » de l’IA par rapport aux « adoptants » de l’IA. Compte tenu de ces facteurs, une allocation équilibrée semble de plus en plus attrayante, car les obligations semblent actuellement aussi intéressantes que les actions mondiales.
PERFORMANCE DU FONDS ET REVUE DU PORTEFEUILLE
En février 2025, LO Funds – All Roads a légèrement progressé de 0,1% (classe d’actions NA en USD). Au cours du mois, les obligations souveraines ont été les meilleures contributrices avec 45 pb, tandis que les actions ont retranché 20 pb, freinées notamment par les marchés développés. Les matières premières ont généré une contribution négative de 20 pb tandis que le crédit aux entreprises et la dette émergente ont apporté 5 pb. La contribution des overlays à la performance a été négative. Nos stratégies Trend et Carry ont grevé la performance de 15 pb chacune. A l’inverse, le Carry affichait une contribution positive (+5 pb). L’exposition du portefeuille est restée stable au cours du mois, à environ 150%. Nos estimations de la volatilité ont augmenté pour les actions et les matières premières, tandis que notre indicateur de propension au risque était tiraillé entre la neutralité et le risque, avec une forte dispersion entre ses composantes. Les signaux de momentum se sont renforcés dans toutes les classes d’actifs. Ils restent toutefois négatifs pour les marchés des obligations souveraines. Sur le plan macroéconomique, notre indicateur en temps réel de la croissance économique continue à mettre en évidence une reprise, quoiqu’à un rythme nettement moins soutenu aux Etats-Unis. En outre, nos signaux relatifs à la politique monétaire indiquent que l’attitude des banques centrales reste accommodante, malgré des pressions inflationnistes plus fortes.